Une lueur d’espoir pour les Guinéens de la diaspora. Le gouvernement guinéen a annoncé ce vendredi une initiative destinée à résoudre les problèmes récurrents liés à la délivrance des passeports biométriques, souvent bloqués pour irrégularités administratives.
Cette démarche, dévoilée dans un communiqué conjoint des ministres des Affaires étrangères et de la Sécurité, se veut une réponse concrète à un problème qui handicape de nombreux citoyens guinéens résidant à l’étranger.
Selon les ministres Morissanda Kouyaté et Bachir Diallo, cette mesure s’inscrit dans une dynamique visant à traiter chaque dossier de manière individualisée.
« L’instruction du chef de l’État est claire : étudier chaque demande au cas par cas pour lever les obstacles, tout en respectant la législation en vigueur », souligne le communiqué.
Pour y parvenir, une campagne de recensement à l’international sera lancée dès le 1er décembre 2024 et s’étendra sur trois mois. Les représentations diplomatiques et consulaires guinéennes auront pour mission d’identifier les ressortissants touchés par ces blocages administratifs, afin d’offrir des solutions adaptées et conformes au cadre légal.
« Cette initiative reflète la volonté constante du Président de la République d’aplanir les difficultés rencontrées par nos compatriotes, qu’ils soient en Guinée ou à l’étranger », ont affirmé les deux ministres, en insistant sur l’importance de la collaboration de tous les Guinéens pour assurer le succès de l’opération.
Pour la diaspora, cette annonce sonne comme une promesse de fin de calvaire. Les passeports bloqués ont longtemps représenté un obstacle majeur, affectant la mobilité, les projets professionnels et la vie quotidienne de nombreux expatriés guinéens.
Une voix de la diaspora, Amadou Diallo, installé à Paris depuis dix ans, témoigne : « C’est une excellente nouvelle. Depuis des mois, je suis dans une impasse à cause de mon passeport bloqué. J’espère que cette fois-ci, nous verrons des résultats concrets. »
Alors que les autorités appellent à une mobilisation collective pour cette campagne, un défi demeure : transformer cette initiative en une solution durable.
Mohamed Sylla