Après celle qui s’est tenue au Ghana, du Sénégal, le comité inter-africain sur les pratiques traditionnelles néfastes et le département américain ‘’ Voices Against Violence’’ en partenariat avec les autorités guinéennes ont procédé, le mercredi 8 novembre à l’hôtel Sheraton de Conakry, au lancement de la deuxième conférence de l’Afrique de l’Ouest sur les mutilations génitales féminines (E/MGF) en vue de mettre fin à cette pratique en Guinée.
Cette rencontre qui se poursuivra du 8 au 10 novembre, a Connu la présence du ministre de la communication Rachid N’Diaye, représentant du Premier ministre Mamady Youla, de Mme la ministre de l’Action sociale et de la Promotion féminine, Mme Mariam Daby, du directeur exécutif du comité inter-africain de lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes, le Dr. Morissandan Kouyaté et l’ambassadeur des Etats-Unis en Guinée, Dennis Hankins.
Les excisons et mutilations génitales féminines (E/MGF) demeurent une forme courante de violences basées sur le genre, dont le taux de prévalence est estimé de nos jours en Guinée à environ 97%, derrière la Somalie et deuxième dans la sous-région.
« La lutte pour l’élimination des pratiques traditionnelles néfastes n’est pas seulement un problème africain, c’est une lutte universelle pour protéger et promouvoir les droits des femmes et filles en Afrique, notamment en Guinée qui, malgré les multiples tentatives sur le terrain, continuent de plus belle manière ; ce qui devrait nécessiter des efforts supplémentaire de la part des partenaires comme l’ambassade des Etats-Unis à travers Vital Voices qui joue un rôle-moteur pour mettre fin à l’excision et d’autres pratiques nuisibles à la santé des femmes en Guinée », a déclaré le Dr. Kouyaté, directeur exécutif de l’IAC.
Pour sa part, l’ambassadeur des Etats-Unis en Guinée, Dennis Hankins a réaffirmé le soutien de son pays à accompagner les autorités guinéennes à travers des efforts plus vastes et globaux visant à lutter contre toutes formes de violences basées sur le genre en Guinée.
« Nous allons travailler en partenariat en vue de donner des opportunités économiques, renforcer le leadership politique et public des femmes, en mettant fin à la violence contre elles avec des stratégies de plaidoyers et de communication pour booster les compétences », a déclaré le diplomate américain.
« C’est autant dire qu’aucun développement ne peut être réalisé sans la participation des femmes. Or il est de même que, lorsque ces femmes continuent d’être violentées à travers les pratiques néfastes, notamment celles des mutilations génitales. Notre développement aura des ampleurs et conséquences face à ce fléau dans notre pays. C’est pourquoi le gouvernement dans son ambitieux programme accorde une attention soutenue dans les actions qui visent à éradiquer les violence faites aux femmes et filles dans notre pays », a-t-il indiqué.
« Le gouvernement guinéen adhère aux textes juridiques régionaux et internationaux de promotion et de protection de la femme qui est toujours au front toujours dans les actions permettant d’éradiquer toutes les formes de violences qui empêchent l’épanouissement des femmes et des filles à travers le pays. Cette volonté ce manifeste avec l’avènement de la 3e République, avec à sa tête, le président Alpha Condé, qui fait de l’amélioration du statut de la femme une des priorités de son mandat », a rappelé la ministre de l’Action sociale, de la Promotion féminine et de l’Enfance, Mme Marim Sylla.
Facely Diawara
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