Invité spéciale de l’émission Grand Invité Afrique de RFI ce jeudi 9 janvier 2025, le ministre porte-parole du gouvernement guinéen, Ousmane Gaoual Diallo, s’est exprimé sur la disparition de deux figures majeures du FNDC (Front National pour la Défense de la Constitution), Oumar Sylla alias Foniké Manguè, et Billo Bah. Ces activistes sont portés disparus depuis six mois après avoir été enlevés par des hommes en uniforme à Conakry, un acte déclaré par des témoins comme impliquant les forces de défense et de sécurité guinéennes.
Une enquête en cours
Interrogé sur les efforts du gouvernement pour élucider cette affaire, Ousmane Gaoual Diallo a affirmé qu’une enquête était ouverte. Il a exhorté le ministre de la Justice et le Procureur général à communiquer rapidement sur les avancées du dossier. « Il est important que des informations précises soient partagées avec le public sur l’évolution de l’enquête », a-t-il souligné.
Déni des accusations d’enlèvement
Malgré les témoignages qui accusent directement les forces de sécurité, le ministre porte-parole a réfuté toute implication des autorités ou des institutions étatiques dans ces disparitions. « Ces deux activistes n’ont pas fait l’objet d’enlèvements par les autorités, par les institutions, par les forces spéciales ou des agents de police judiciaire », at-il déclaré, rejetant ainsi les accusations portées contre les forces de sécurité. .
Une lueur d’espoir
Interrogé sur la possibilité que les deux militants soient encore en vie, Ousmane Gaoual Diallo s’est montré optimiste. « Je ne peux pas nourrir l’idée qu’ils soient morts, parce que ce serait connu. Je pense que c’est plus facile pour des vivants de rester sans donner de nouvelles, mais les morts, elles parlent tout de suite. J ‘espère qu’ils sont vivants, et je crois que c’est l’attente de tout le monde, des autorités comme des citoyens », a-t-il affirmé.
Une disparition marquante
Pour rappel, Oumar Sylla et Billo Bah ont été enlevés le 9 juillet 2024 aux alentours de 22h, alors qu’ils se trouvent ensemble au domicile de Foniké Manguè. Les témoins de l’incident ont décrit leurs ravisseurs comme des hommes lourdement armés, identifiés comme membres des Forces spéciales et de la Gendarmerie nationale.
La disparition prolongée de ces figures du FNDC continue de susciter une vive émotion et une mobilisation de la société civile, des organisations internationales et des défenseurs des droits de l’homme, qui réclament vérité et justice pour les militants.
Mamady