Dans un point de presse animé ce vendredi 22 janvier 2021, des jeunes regroupés dans le « MOUVEMENT DES POINTS DE VENTE DE GUINÉE » dénoncent les conditions dans lesquelles ils travaillent en partenariat avec les distributeurs et la société Orange.
Ces jeunes ont d’abord évoqué les risques auxquels ils font face tels que les attaques des bandits, l’interférence des arnaqueurs, les erreurs de dépôt et la circulation des faux billet mais aussi du fait qu’ils ont assisté à trois reprises à la diminution de leur commission d’intérêt sans explications.
« Au début nos commissions étaient à 35%. La première fois, ils ont réduit à 31.5%, la deuxième fois à 29.9% et présentement nous nous retrouvons à 24.9% », déclare Amadou Lamarana Bah, porte parole du Mouvement. Avant de souligner que ces diminutions « sont faites de façon unilatérale sans aucune explication aux agents de PDV ».
Selon Amadou Lamarana Bah, malgré des messages par lesquels on leur promet de rembourser les commissions prélevées, ils n’ont encore rien reçu en réalité. « En fait c’est de la poudre aux yeux par ce qu’on ne reçoit jamais ce soi-disant remboursement », explique-t-il. Puis, mécontents, demande à leurs distributeurs de se joindre à eux pour « défendre nos intérêts communs, parce que nous sommes tous exposés »
Le mouvement qui se dit indépendant exige aussi à Orange Guinée « le remboursement intégral de leurs commissions, le maintien des commissions actuelles sur les dépôts, 50 % des commissions sur les retraits, l’amélioration du service client orange money en prenant en compte l’avis des PDV, la création d’un service d’appel gratuit uniquement pour les PDV, la prise en compte toutes les erreurs de dépôt, quel que soit le montant, la création d’une plateforme multi-acteurs (Orange-Distributeurs-Représentant PDV) d’échange et de concertation, faire en sorte que l’identité du client apparaisse avant de confirmer une transaction, la séparation des commissions du solde principal ».
Interrogé sur la nature des liens entre eux et la société téléphonie, les responsables du mouvement déclarent être liés indirectement avec la société. Parce que, dit-on, il faut déposer une somme d’argent pour ouvrir un point de vente en complicité avec les distributeurs. D’ailleurs c’est pour cette raison qu’ils font appel aux autorités compétentes afin que celles aide à régler cette affaire.
« Nous demandons aux autorités compétentes de s’impliquer davantage pour la régulation des opérateurs téléphoniques afin de mieux nous aider dans l’exercice de notre travail », plaide-t-on
Le mouvement menace de suspendre toutes les activités liées à Orange money et sur toute l’étendue du territoire si dans une leurs revendications ne sont pas prises en compte.
Aliou Diallo