Selon le Premier ministre australien Scott Morrison, un tireur, qui a fait également au moins 20 blessés graves, est un extrémiste de droite australien. La police a annoncé quatre arrestations.
Au moins 49 personnes ont été tuées et 20 gravement blessées dans des attaques contre deux mosquées bondées de la ville néo-zélandaise de Christchurch durant la prière du vendredi, selon un bilan provisoire. La police a par ailleurs annoncé un peu plus tard dans la journée – il y a douze heures de décalage horaires avec la France – quatre arrestations, ajoutant avoir désamorcé des engins explosifs improvisés. Un homme a été inculpé de meurtres dans la soirée.
Les fusillades dans deux mosquées de Christchurch sont l’œuvre d’un «terroriste extrémiste de droite, violent», a déclaré sans autre précision le Premier ministre australien Scott Morrison, expliquant que l’enquête était aux mains des autorités néo-zélandaises. Les assaillants de Christchurch n’étaient pas sous surveillance a quant à elle indiqué la Première ministre néo-zélandaise.
« Des images extrêmement pénibles»
Des témoins ont raconté avoir vu des corps ensanglantés. Des enfants figureraient également parmi les morts. La police a demandé aux gens de ne pas partager «des images extrêmement pénibles» après la mise en ligne d’une vidéo montrant un homme blanc se filmant en train de tirer sur des fidèles dans une mosquée. Les mosquées de cette localité de l’Ile-du-Sud étaient remplies en ce vendredi de prières. Un Palestinien présent dans l’un des lieux de culte a raconté qu’il avait vu un homme être abattu d’une balle dans la tête. «J’ai entendu trois coups de feu rapides et après environ dix secondes, ça a recommencé. Cela devait être une arme automatique, personne ne pourrait appuyer sur la gâchette aussi vite», a-t-il dit. «Puis les gens ont commencé à sortir en courant. Certains étaient couverts de sang».
Faible criminalité
La Première ministre de Nouvelle-Zélande Jacinda Ardern a déclaré que son pays connaissait l’une des ses journées «les plus sombres», dénonçant des attaques inédites dans ce pays réputé pour être sûr. «Clairement, ce qu’il s’est passé est un acte de violence extraordinaire et sans précédent». Les victimes, peut-être des migrants ou des réfugiés, «ont choisi de faire de la Nouvelle-Zélande leur pays, et c’est leur pays. Ils sont nous. La personne qui a commis cette violence contre nous ne l’est pas», a-t-elle déploré.
Avec AFP