Dans sa décision, le tribunal a condamné le chanteur, 55 ans, à restituer à Cheb Rabah les droits d’auteur perçus pour la composition musicale de l’œuvre, commercialisée à partir de 1991, au titre de son exploitation dans le monde, mais aussi pour une période postérieure à juin 2003 en raison d’une prescription partielle.
Le « roi du raï » a également été condamné à payer à Cheb Rabah une somme de 100 000 euros en réparation de son préjudice moral, et une autre de 100 000 euros en réparation des atteintes à son droit moral d’auteur. En outre, le tribunal a ordonné à la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) « de modifier toute sa documentation » concernant la chanson Didi pour faire désormais bénéficier Cheb Rabah d’une part des droits de reproduction mécanique et d’exécution publique « en tant que seul compositeur » de l’œuvre.
Succès international
« C’est un succès qui reposait sur un mensonge », a commenté Jean-Marie Guilloux, avocat de Cheb Rabah. L’avocate du chanteur de 55 ans, Laurence Goldgrab, a pour sa part annoncé son intention de faire appel du jugement.
Didi avait connu un grand succès dans les pays arabophones et sur plusieurs continents, notamment en Europe – où il est entré dans le haut des hit-parades en France, en Belgique, en Espagne – et en Asie. La chanson avait également été utilisée dans un film de Bollywood et a été jouée lors de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde de football en Afrique du Sud en 2010.
Le Monde
https://www.youtube.com/watch?v=lnqucokEsl4