La grande mosquée de Bambeto, dans la haute banlieue de Conakry, a abrité samedi une cérémonie de lecteur du Saint Coran en la mémoire de l’ancien homme politique Bâ Mamadou, ancien président de l’UNR.
Ce symposium a connu la présence du nouveau Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, représentant le président de la République et la parti au pouvoir, le RPG-Arc-en-ciel.
D’ailleurs, le leader de l’UFDG, Cellou Dalein était assis dans le même fauteuil que Bantama Sow qui ne cesse de lui consacrer, chaque samedi, l’essentiel de son discours au siège du RPG-Arc-en-ciel dans un style empreint de propos acerbes.
Selon un témoin, Cellou Dalein Diallo et Bantama Sow se sont même serrées les mains. Une façon de dire que le social prime sur le politique qui ne cesse de diviser les Guinéens.
La vie du doyen Bâ Mamadou
Il avait fui dans les années 60 le régime du premier président guinéen, Sékou Touré. En 1969, le chef de l’Etat, gagné par la hantise des complots, l’avait fait condamner à mort par contumace.
Il avait écrit en 2004 une lettre ouverte au président Conté en lui reprochant d’ »avoir « échoué totalement sur tous les plans et mené le pays à l’abîme, après 20 ans de pouvoir sans partage ».
Avant son inhumation, l’oraison funèbre du doyen Bâ Mamadou a été lu par l’actuel chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo qui, comme le décrivait l’AFP, a pleuré et fait pleurer beaucoup de personnes dans la salles.
Dans son discours, Cellou Dalein a retracé le parcours Bâ Mamadou, du lycée Faidherbe de Saint-Louis (Sénégal) à l’université de Reims (France) jusqu’à son recrutement à la Banque Mondiale (1970) et la création des partis politiques en Guinée (1992).
Boua Kouyaté
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