Mohamed Cissé de la NG : « Il faut qu’on se respecte un peu dans ce pays. »

Cela est une réponse du berger à la bergère. En pleine émission ‘’On en parle au Soleil’’, de la radio Soleil FM de ce lundi, notre invité du jour, Mohamed Cissé, le président du parti Nouvelle Guinée, s’est déboutonné contre certains propos d’un membre de la cellule de communication du RPG, Sékou Magassouba.

Le politicien qui est aussi le porte-parole de la CORED s’est encore prononcé sur le cadre de concertation créé récemment par le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya. Il a révélé des soupçons sur la junte au pouvoir qui, selon lui, est en train de créer son parti politique.

Au bout du fil, le membre de la communication de l’ancien parti au pouvoir le RPG Arc-en-ciel répondait aux détracteurs d’Alpha Condé qui pensent que c’est le moment de le juger sur les crimes commis en son temps vu qu’il est déjà de retour au pays.

Dans sa communication, Sékou Magassouba a comparé le cas de la Guinée à celui de la Côte d’Ivoire sur la poursuite de l’ancien président de ce pays Laurent Gbagbo.

Très touché par cette allusion, le président du parti La Nouvelle Guinée, Mohamed Cissé a bondi sur l’occasion pour exprimer son indignation aux propos du cadre du RPG.

« Il faut qu’on se respecte un peu dans ce pays. Si on compare le cas de la Guinée à la Côte d’Ivoire, moi je ne comprends absolument rien. Parce que la Côte d’Ivoire a connu la rébellion. Il ne faut pas qu’on se le cache. Il y avait des gens là-bas qui n’étaient pas sous le contrôle de l’Etat. Mais, il se trouve qu’en Guinée, les crimes de sang qu’on a connus ici ont été commis par les forces de l’ordre. Les détenteurs d’armes étaient sous le contrôle du chef d’État Alpha Condé. Il y a une chose qui doit être claire pour tous les Guinéens, ce n’est pas parce qu’il y a eu des morts pendant les manifestations que le président doit être interpellé », a-t-il répondu à Sékou Magassouba.

Poursuivant son intervention, il a laissé entendre que : « Dans un État normal, quand un citoyen meurt, l’Etat a obligation à mener des enquêtes. Même si c’est une mort naturelle. En principe, il devrait y avoir de l’autopsie qu’on sache qu’est ce qui s’est passé réellement ? C’est ça un état normal. Maintenant que l’Etat se cache derrière et dire non, ce sont les manifestants qui s’entretuaient.  Mais ces manifestants, ce sont des Guinéens. Si un Guinéen tue un autre guinéen, l’Etat a l’obligation de rendre justice. Ça c’est extrêmement important, mais les gens font tout en politique. C’est pourquoi d’ailleurs, tout est devenu politique dans ce pays. », a déploré le politicien Mohamed Cissé.

Plus loin, il a insisté en disant que : « Dans un pays, si vous voyez un mort qui n’est pas élucidé, c’est que c’est un meurt commis par l’Etat. Ici quand le président Alpha Condé a fait l’objet d’attaques, mais en 24 heures, ils ont réussi à arrêter les présumés coupables. Quand l’Etat n’est pas impliqué dans un crime, il doit faire pour que justice soit faite. Mais s’il n’y a pas d’enquête. On fait semblant de mener des enquêtes, c’est ce qui s’est passé. Au cours des manifestations, si c’était des manifestants qui tuaient, l’Etat devrait être en mesure de mettre main sur ceux-là qui tuaient pendant les manifestations. Parce que quand il y a manifestation, l’Etat a obligation d‘encadrer les manifestations. Mais malheureusement, l’Etat ne l’a pas fait. Là, c’est l’Etat qui a failli (…). », a-t-il martelé.

En ce qui concerne la création d’un cadre de concertation inclusif par le président de la transition, le membre du groupe G58 a été catégorique là-dessus.  « On ne peut pas être sous tutelle du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation. On veut que le cadre de dialogue soit avec les partis politiques. A l’issue de nos différentes réunions prises là-bas soient directement envoyés au président de la transition qui peut décider d’envoyer au niveau du CNT pour que ça soit adopté comme une loi. Où alors que lui-même il prend un décret. On ne veut pas qu’il y ait de protocoles autour de ça. Après, on nous parle de 20 coalitions, quelque chose qui n’existe pas. », a lancé Mohamed Cissé avant de dire que le CNRD est en train de créer son parti politique.

« Ils sont en train de créer leur propre groupe. Donc, ça fait qu’il veut inonder la zone. C’est pourquoi nous avons demandé à ce que le cadre de dialogue soit purement politique. Ils sont en train de passer par certaines méthodes pour encombrer. C’est vrai que tout le monde veut que la transition soit inclusive, mais ça ne veut pas dire que tout le monde va être partout et au même moment. Aujourd’hui, la société civile est représentée au niveau du CNT, elle ne peut pas dire qu’elle est exclue de la transition. Au niveau du gouvernement, les partis politiques ne sont pas représentés. Mais il n’y a pas de problème, on est déjà représentés au niveau du CNT », a-t-il conclu

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