Médias : une journée sans presse pour dire  »niet » aux autorités guinéennes

Les associations de presse, après plusieurs avertissements, viennent de mettre leur menace en exécution. Dans un communiqué, les hommes de médias ont annoncé une « journée sans presse » ce lundi, 11 décembre 2023.

Cette décision fait suite aux nombreuses restrictions que la presse guinéenne rencontrait ces dernières semaines.

Dans le communiqué, les associations de presse indiquent que cette protestation qui vise à dénoncer et alerter l’opinion nationale et internationale sur la menace qui plane sur la liberté de la presse débutera à partir de 5 heures jusqu’à 0 heures de ce lundi.

« Vue l’allure liberticide prise ces derniers jours par les prédateurs de la liberté de la presse qui veulent en finir complètement avec notre existence, nous avons décidé de réajuster notre plan de riposte pour l’adapter à la hauteur de la cruauté de l’ennemi d’en face.  Nous passons donc à la vitesse supérieure. La journée sans presse de ce lundi 11 décembre va désormais commencer à 5h00 au lieu de 6h30 et sera prolongée jusqu’à 0h00 au lieu de 19h. La journée sans presse de ce lundi consiste à éteindre complètement les émetteurs des radios. Côté télé aussi, on affiche simplement l’écriteau  »PRESSE EN DANGER  » avec fond rouge. Les sites d’informations feront la même chose. « Les travailleurs sont priés de rester à la maison toute la journée du lundi », peut-on lire dans le communiqué de presse de ces entités.

D’autres plans de protestation sont également prévus dans les prochains jours. C’est dans ce cadre qu’une « assemblée générale est prévue à la maison de la presse le mardi 12 décembre à 10 h 30 » afin de définir les nouvelles stratégies.

« Pour veiller au respect strict de ces consignes, nous avons mis en place des commissions de monitoring chargées de nous remonter incessamment les fréquences et noms des médias qui ne seraient pas dans l’esprit de la journée sans presse », conclut le communiqué.

Sam Bantignel Barry