Après le médecin légiste, Pr Hassane Bah, c’est le tour de Dre. Fatou Sikhé Camara, ancienne Directrice générale de l’hôpital national Donka de se présenter à la barre ce mardi 23 janvier 2024.
Devant le tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la Cour d’appel de Conakry, elle a apporté son témoignage sur les douloureux évènements du 28 septembre 2009.
Pour parler des faits, Hadja Fatou Sikhé Camara a expliqué qu’elle était chez elle à la maison dans la journée du 28 septembre en 2009. Celle-ci était déclarée fériée, chômée et payée par les autorités d’alors.
Elle a rappelé que la toute première victime du stade est venue de Landreah, son quartier de résidence. Mohamed Lamine Diakité, âgé de 11 ans, fils de l’imam du quartier, a révélé la témoin.
Sur les douloureux événements du 28 septembre 2009, cette ancienne directrice générale du CHU de Donka au moment des faits a fait état de 34 cas de dépôts de corps et 6 cas décès hospitaliers.
« Au cours de ma supervision le lendemain dans les différents services et unités qui recevaient les victimes, nous nous sommes rendus aussi à la morgue. Sur place, les assistants du médecin légiste nous ont dit que c’est tard dans la nuit qu’ils ont reçu certains corps. Et, vu le temps qui s’était passé, il faut reconnaître que certains corps n’étaient pas en bon état. 34 corps ont été déposés à la morgue de l’hôpital national Donka. Et, parmi les 77 personnes hospitalisées, il y a eu six (6) cas de décès. 32 cas de violences sexuelles ont été répertoriés », a-t-elle déclaré.
Parlant de la présence des militaires au sein de l’hôpital, l’ex DG de l’hôpital Donka dira qu’elle met cela au compte de la sécurisation de la structure hospitalière.
Sam Bantignel