Marche de soutien de la presse guinéene à Charlie Hebdo à Conakry

[dropcap]L[/dropcap]a presse guinéenne, en collaboration avec la représentation diplomatique française en Guinée, a organisé une marche silencieuse au centre de Conakry en soutien au journal Charlie Hebdo, dont le personnel a été la cible d’une attaque meurtrière le 7 janvier à Paris en France.

Initiée par l’Alliance des femmes et médias, la marche a réuni, outre des diplomates et des ministres en fonction, des leaders syndicaux, des acteurs de la société civile, des avocats, des défenseurs de droits de l’homme, des hommes de culture et les médias.

A la tête du cortège, l’on notait la présence, de l’Ambassadeur de France à Conakry, Bertrand Cochery, son homologue du japon, Naotsugu Nakano, mais aussi de la présidente du Conseil National de la Communication (CNC), Mme Martine Condé, de l’écrivain Djibril Tamsir Niane, et des avocats.

Du siège du CNC à Kaloum, le centre administratif et des affaires de Conakry, plus de 500 marcheurs sont allés jusqu’à l’Ambassade de France, en passant devant la Gendarmerie Nationale, la Place des Martyrs et le Carrefour de la BCRG.

Durant le trajet, ils brandissaient des posters des martyrs du 7 janvier, certains tenaient des papiers sur lesquels on lisait « je suis Charlie », d’autres enfin brandissaient des banderoles.

Au terme de la marche, le porte-parole de la presse, Boubacar Yacine Diallo, a affirmé que ses confrères ont décidé de prolonger la marche prévue à Paris sur Conakry.

En réponse, le diplomate français, Bertrand Cochery, a remercié tous les participants à cette marche silencieuse, avant d’appeler les uns et les autres à redoubler de la vigilance.

S’exprimant, en marge de la marche, le président Alpha Condé a justifié son absence à Paris à côté de ses pairs africains en raison de son agenda.

« Je devais partir mais le président Zuma doit venir. Donc, c’est une contrainte qui ne m’a pas permis de me déplacer. Je le ferais aussitôt après ».

 
AFP