Mandiana : Une société minière sommée d’arrêter ses activités dans deux mines

Les autorités guinéennes ont ordonné l’arrêt des activités de la société minière semi-industrielle Hong Xing Mining Guinée SARL, en raison de graves violations du code minier, a annoncé le ministère des Mines et de la Géologie dans un courrier daté du 29 janvier 2025.

Opérant dans les mines de Konkoyé et Karakani, dans la préfecture de Mandiana, cette société d’origine chinoise est accusée de pratiques illégales affectant gravement l’environnement et les communautés locales.

« Nous avons constaté de multiples infractions, notamment la destruction des terres agricoles, la pollution des cours d’eau et l’entrave à la circulation des populations. », a expliqué un responsable du ministère sous couvert d’anonymat.

Les autorités reprochent également à Hong Xing Mining l’absence de permis de démarrage des travaux, le non-dépôt des rapports d’activité et financiers, ainsi que le non-paiement des redevances dues à l’État.

« Cette société a opéré en toute illégalité, privant ainsi l’État de ressources essentielles et mettant en danger les écosystèmes locaux. », a ajouté la même source.

Derrière ces activités, un ressortissant chinois identifié sous le nom de Han Haolian aurait agi en toute opacité, se présentant comme le légitime propriétaire de la société et exploitant les mines sans autorisation formelle.

Dans un développement connexe, la société Hong Xing Mining aurait cédé ses actifs à New Japan Mining Company SA, une entité détenue à hauteur de 15% par l’État guinéen.

Toutefois, depuis cette acquisition, New Japan Mining affirme ne jamais avoir pu accéder à ses permis d’exploitation, malgré la conformité de sa documentation.

Cette décision intervient dans un contexte de surveillance accrue des activités minières en Guinée, où les exploitations anarchiques ont provoqué d’importants dégâts environnementaux, menaçant les terres cultivables et la qualité des eaux.

Les autorités guinéennes semblent vouloir envoyer un signal fort en réaffirmant leur volonté de faire respecter les règles du secteur minier.

Mais sur le terrain, les populations, souvent victimes de ces pratiques, attendent de voir si cette décision marquera un véritable tournant ou si elle restera lettre morte.

 

Moussa Sarata Kaba