Mamou : Voici l’impact des violences post-électorales sur le panier de la ménagère !

A l’instar de la capitale Conakry et de certaines villes de l’intérieur du pays, la préfecture de Mamou a été le théâtre de violentes sanglantes survenues au lendemain de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier.

Des évènements qui ont paralysé la ville carrefour en impactant sérieusement le panier de la ménagère avec des boutiques et magasins qui sont restés fermés au grand marché et dans certaines localités de la ville.

Seules quelques femmes du marché Avaria prenaient le risque de s’y rendre pour leur commerce.

Vivant au jour le jour, plusieurs femmes de ce marché ne peuvent pas s’offrir le luxe de rester à la maison même en période de violence, comme témoigne l’administrateur du marché Avaria.

« Pendant cette semaine, les femmes ne parvenaient pas à s’installer. Elles se débrouillaient au niveau du pont parce qu’il n’y avait pas de calme en ville. Donc, elles avaient peur. Mais les Guinéens vivent au jour le jour. », a témoigné Macka Traoré.

Pour certaines vendeuses, les troubles ne permettaient pas les négoces auprès de la route. C’est pourquoi, elles étaient contraintes d’aller vers le pont.

« Depuis le lendemain des élections, nous c’est au niveau du pont là-bas qu’on étalait nos marchandises,  les jeunes venaient pour jeter des pierres contre les forces de l’ordre. C’est pour cette raison, ils nous ont dit d’aller là-bas. Quand les troubles dégénèrent, on nous dit de rentrer. Pendant tout ce temps, nous venons revendre jusqu’à 11 heure 12 heure (…) », a expliqué Mme Fatou Sow.

« Nous avons vécu beaucoup des difficultés depuis le début de ces violences. C’est Aujourd’hui que j’ai pu sortir pour venir revendre mes marchandises. C’est très difficile quand tu as des enfants à nourrir, alors que ni toi ni ton mari, personne ne veut venir faire le petit commerce. », a-t-elle ajouté.

Selon l’administrateur général du marché de Mamou, Macka Traoré, malgré les violences, aucun incident n’a été signalé durant cette période des violences au niveau de ce marché.

 

Amadou Barry, correspondant Conakryinfos à Mamou

Tel: 666 14 37 18