Samedi 30 janvier 2021, au siège de son parti Dixinn-Bora, dans la commune de Dixinn, Mamadou Sylla président du L’UDG (Union démocratique de Guinée) et chef de file de l’opposition parlementaire, a animé une conférence de presse au cours de laquelle il a présente le bilan de la série des visites aux institutions et acteurs sociaux et politiques.
Mamadou Sylla devait rendre visite à Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG. Mais cette visite a été avorté. Le président de l’UDG explique :
« On a fait un programme de visite, on a écrit à L’UFDG en première partie, ensuite au PUP. Je crois que L’UFDG était le premier parti à visiter, suivi de PUP. On a envoyé la lettre à L’UFDG un samedi, on devait y aller le mardi suivant. Le samedi vers 18h, nous avons reçu une réponse par laquelle Cellou, le président de L’UFDG a répondu à notre courrier. Il a dit que, comme on peut constater, il ne reconnaît aucune institution de la République, surtout l’Assemblée nationale et le référendum. C’est pourquoi il ne peut pas me recevoir en tant que chef de file. Par contre, il dit, si c’est son ami qui veut lui rendre visite en tant que président de l’UDG, il me laisse le jour et l’heure et il me recevra. La réponse a été signée par le président de l’UFDG et ancien Premier ministre. Là ça m’a rassuré, parce que j’ai voulu quand même que les deux s’approchent. L’approcher, lui et le président, pour le faire revenir à la raison. Deux présidents ne peuvent pas quand même présider un pays. Donc comme il a écrit en tant que président de son parti et puis ancien premier ministre, on ne peut pas l’en vouloir car chacun est libre tant que tu ne piétines pas la loi. Donc on a dit que ce n’était pas un problème et on a pris bonne note. »
Mamadou Sylla regrette le refus de Cellou Dalein de le rencontrer et l’invite à se ressaisir.
« J’ai regretté qu’il n’ait pas accepté de me recevoir. Parce que, ça allait débloquer beaucoup de choses. On allait se voir, je le connais très bien et je connais bien aussi le président. Nous trois, depuis le temps du CNDD, on se voyait souvent pour parler de politique. Donc, je crois que ça allait débloquer beaucoup de choses. Mais, le message que j’ai, je l’ai toujours dit de se ressaisir et de revoir sa copie. Deux présidents ne peuvent pas gérer un pays. Je lui demande de reculer pour mieux sauter. C’est ce message que je peux lui adresser. Je crois qu’il est jeune encore pour se rattraper demain. Si Dieu veut qu’il soit président, il le sera. Celui qui est là aujourd’hui, il a plus de 80 ans, il l’a cherché pendant 40 ans, après il a eu le pouvoir parce que Dieu le lui a prescrit. Je crois qu’il n’a qu’à reculer pour mieux sauter », conseille le Président de l’UDG.
Le chef de file de l’opposition a par la même occasion dévoilé la prochaine étape de ses visites.
« Les jours à venir nous allons visiter les prisons afin de voir réellement ceux qui sont arrêtés pour des motifs politiques. Nous allons voir leur état. C’est vrai qu’on n’est pas juges mais après cette visite nous allons demander à la justice d’examiner les dossiers de ceux-là et les juger et libérer les innocents. Au niveau du chef de l’Etat également on va lui demander sa clémence pour ceux qui sont déjà condamnés », prévoit-il
Quant au cadre du dialogue institué par Alpha Condé, le président de l’UDG a son approche.
« On vient de créer un cadre de dialogue, mais le problème chez nous, c’est le suivi. Le mieux est que l’on se donne la main, parce que si on ne le fait pas, le pouvoir va toujours gagner sur nous. Parce que de toutes les façons eux ils s’entendent même s’il y a des vols, le gouvernement peut se défendre et dire ‘’solidarité gouvernementale’’ », préconise-t-il
Aliou Diallo