L’ancien ministre Alhousseiny Makanera Kaké, président du mouvement Synergie Général Mamadi Doumbouya 2025 (SGMD25), a vivement réagi aux récentes déclarations de Dr Faya Millimouno, leader du Bloc Libéral (BL), qui a dénoncé la gestion de la transition par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) et mis en garde contre une candidature du général Mamadi Doumbouya.
Dans une vidéo (de 9 minutes 2 secondes) diffusée sur sa page Facebook ce lundi 10 février depuis Kérouané, où il est en tournée de propagande des autorités de la transition, Makanera Kaké a accusé Faya Millimouno de « duplicité » et d’ »hypocrisie ».
« Il est regrettable de voir un Faya Millimouno s’attaquer à des patriotes qui s’efforcent de sortir la Guinée de l’ornière. », a-t-il déclaré.
Lors d’une récente conférence de presse quelques jours plus tôt, Dr Millimouno avait qualifié la gestion du CNRD d’« échec » et estimé qu’une candidature de Mamadi Doumbouya mettrait en péril la stabilité du pays.
Une prise de position que Makanera Kaké réfute catégoriquement : « Il dit que le CNRD est un échec ; pourtant, il se limite à le dire devant un auditoire restreint. Il ne pourrait pas affirmer cela devant la population ou à l’intérieur du pays. »
L’ancien ministre a défendu le bilan de la transition, mettant en avant des projets d’infrastructure et de développement économique.
« Depuis l’indépendance, c’est sous ce régime que Kérouané a connu le goudron. Le projet du mont Simandou, longtemps considéré comme utopique, est aujourd’hui une réalité. », a-t-il souligné.
Makanera Kaké a également mis en doute la sincérité de l’opposition de Dr Millimouno au régime précédent, rappelant une conversation fuitée entre Alpha Condé et ses proches où l’ancien président évoquait l’appui qu’il aurait reçu du leader du BL.
« Son problème avec le CNRD, c’est qu’il a affaire à des officiers intègres, insensibles aux jeux politiques habituels (…). », a-t-il lancé.
S’agissant de l’éventuelle candidature de Mamadi Doumbouya à la présidentielle, Makanera Kaké a insisté sur le fait que la décision appartient avant tout au peuple.
« La Constitution est la norme suprême. Si les Guinéens voient en lui l’homme de la situation, alors il sera candidat. », a-t-il affirmé.
Se montrant encore plus catégorique, il a conclu que le chef de la transition bénéficierait d’un large soutien populaire.
« Ce ne sera pas une simple élection : il sera plébiscité. », a-t-il martelé.
Alors que le débat sur l’avenir politique du pays s’intensifie, ces passes d’armes entre figures de la scène politique illustrent les tensions croissantes autour de la transition et de la présidentielle à venir.
Mohamed Sylla