Maison centrale : le récit de la mort d’El hadj Sow, interpellé lors des violences post-électorales

El hadj Ibrahima Sow, 68 ans, est mort à la Maison centrale de Conakry. Il avait arrêté à la carrière, à l’occasion des violences intervenues dans le pays au lendemain de la présidentielle.  A visionguinée, son fils, Boubacar Sow indique qu’il a été torturé en prison avant de rendre l’âme ce lundi.

« ’Ce jour-là, il y avait de la pagaille dans le quartier. Des policiers ont pourchassé des enfants qui sont passés devant notre concession. Les forces de l’ordre, en compagnie de certains jeunes du quartier, nous ont attaqués », explique Boubacar Sow. Dans la foulée, poursuit-il, le vieux, frustré, est sorti pour les empêcher de détruire leurs biens : « c’est suite à des disputes qui qu’ils l’ont embarqué. »

 

En dépit des négociations entamées au de la gendarmerie Eco 3, selon lui, le vieux a été transféré 3 jours après son interpellation. « Récemment, nous l’avons trouvé malade. Ils l’ont transféré dans une clinique, il est sorti. » Plusieurs membres de sa famille, notamment son épouse, sa fille et Boubacar lui-même. « Ma sœur s’y est rendue dimanche et a constaté que mon père a été brutalisé. Il y avait des traces de corde au niveau de ses poignets. Le vieux était fatigué », raconte-t-il. Avant de préciser : il a subi des tortures. On ne sait pas si ce sont les détenus qui l’ont torturé ou les forces de l’ordre. » Admis cette fois-ci à l’hôpital, selon lui, les tests ont révélé qu’il avait le diabète et sa tension artérielle était trop élevée. Ce lundi, la nouvelle sur sa mort est rapportée à sa famille.

Au niveau de la maison centrale, personne ne souhaite commenter la nouvelle, encore moins au niveau des autorités.

Kadiatou N’Diaye

 

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