Lutte contre la pauvreté : Le FDSI présente le rapport d’analyse des données du registre social unifié au Gouvernement 

Le Fonds de développement social et de l’indigence (FDSI) a officiellement rendu, ce vendredi 15 décembre, son rapport d’analyse des données du registre social unifié (RSU) au Premier ministre Bernard Goumou.

Selon Lansana Diawara, Directeur général du FDSI, ce registre a une grande importance pour le gouvernement dans sa politique de lutte contre la pauvreté en République de Guinée.

« Il est à noter que le RSU est un outil robuste utilisé pour l’identification, l’enregistrement des personnes physiques et le suivi des bénéficiaires du programme d’aide sociale. Cette prouesse a été rendue possible grâce à la détermination des autorités de la transition sous le leadership de son excellence monsieur le président de la République, chef de l’Etat, chef suprême des armées, colonel Mamadi Doumbouya, qui a instauré une protection sociale inclusive dans notre pays. Il n’a fallu que quelques mois à la direction générale du fonds de développement social et de l’indigence (FDSI) sous l’impulsion du ministère de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables de lancer la grande offensive de la refondation sociale. », a déclaré le Directeur général du FDSI.

Plus loin, M. Diawara a invité le gouvernement et les partenaires sociaux et économiques à s’inspirer de ce registre dans leur politique d’aide aux personnes vivant avec des handicaps.

« Maintenant que notre pays dispose d’un registre social unifié crédible, nous invitons le gouvernement, les partenaires techniques et financiers de bien vouloir s’en référer pendant leurs différentes interventions dans le cadre de la lutte contre la pauvreté conformément au décret D/2019/271/PRG/SGG du 1er octobre 2019 portant création, mission et fonctionnement du registre social unifié en république de Guinée. Nous sollicitons également auprès d’eux un accompagnement pour renforcer notre capacité de prise en charge des indigents de notre pays. Grâce à ce rapport, nous avons un bilan exact sur le nombre de personnes en situation de pauvreté dans notre pays. Avec lui, nous avons pu collecter au total 977.610 ménages dont 4.860.075 individus. », a-t-il indiqué.

À la suite du Directeur général du Fonds de développement social et d’indigence, la ministre de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, Aïcha Nanette Conté a mis un accent particulier sur les défis auxquels son département et elle, sont confrontés.

« Conscient des nombreux défis auxquels font face les différents acteurs intervenants dans le cadre de l’assistance aux populations vulnérables de notre pays, à savoir les difficultés liées à l’identification, la concentration des activités dans un secteur au détriment des autres, la non harmonisation des critères d’éligibilité, le gouvernement a engagé un processus de mise en place d’une base de donnée appelée registre social unifié pour prévenir et répondre a ces insuffisances », a soutenu la ministre

Après avoir reçu le rapport sur le Registre social unifié, le Premier ministre a rappelé la volonté du président de la transition à donner le même type de traitement à tous les Guinéens.

« Pour le colonel Mamadi Doumbouya, ‘’un Guinéen est égal à un Guinéen’’. Que nous soyons riches ou pauvres, hommes ou femmes, jeunes ou vieux, personnes vivant avec un handicap, nous sommes tous égaux et nous devons être traités de la même manière. C’est pourquoi il a souvent interpellé le gouvernement que les différences politiques et sociales doivent mettre un accent particulier sur le bien-être de nos concitoyens. Mais plus particulièrement aux personnes vulnérables et celles vivant avec des handicaps pour le renforcement de notre solidarité. », a rappelé Bernard Goumou.

Le chef du gouvernement a ensuite indiqué qu’avant l’avènement du CNRD au pouvoir, les stratégies liées à l’aide des personnes vulnérables n’étaient basées que sur des données non fiables.

« Dans le processus de développement inclusif et durable de la Guinée, la mise à disposition du registre social unifié aujourd’hui est cruciale. Il est un indicateur majeur de la transformation politique et sociale de la Guinée. Comme l’annonçait le Directeur général du Fonds de développement social et de l’indigence, avant le CNRD, les stratégies d’intervention en faveur des personnes vulnérables étaient toutes élaborées sur des suppositions, des approximations avec des données parcellaires. Mais aujourd’hui, nous mènerons la lutte contre la pauvreté sur des données solides et vraies, vérifiables à travers tout le pays. Désormais, nous avons avec précision ceux vers lesquels nos efforts doivent tendre pour répondre à l’objectif 10 des ODD (objectifs de développement durable), réduire les inégalités. Ce registre que je viens de recevoir et que je vais transmettre au chef de l’Etat, va non seulement aider le gouvernement à rationaliser la contribution nationale, mais également à éviter à nos partenaires des doublons dans les interventions (…). », a-t-il renchéri.

Ibrahima Sory Soumah