Lutte contre la drépanocytose en Guinée : le ministre de la santé pense avoir la solution

À l’occasion d’une plénière tenue ce mercredi 07 février 2024 à l’hémicycle du Palais du peuple, portant sur l’examen et à l’adoption des accords de financement pour la construction de quatre hôpitaux régionaux, le ministre de la santé et de l’hygiène publique, dans son discours devant les conseillers nationaux, a évoqué le cas de la maladie appelée drépanocytose.

À en croire Dr Oumar Diouhé Bah, dans son discours, il a soutenu que la drépanocytose est la source du déchirement de beaucoup de couples dans le pays.  De ce fait il a fait des propositions, aux conseillers nationaux pour y mettre fin.

« La question liée à la drépanocytose est une préoccupation personnelle. En étant praticien hospitalier, tous les cas que nous avons reçus, j’avoue que celles qui ont payé et qui continuent de payer le lourd tribut, sont les femmes. Dans un couple, dès que l’enfant qui vient est SS, c’est à la dame de s’en changer. Désolé de le dire, mais le plus souvent, l’homme disparaît. Pour moi, il faut qu’on essaye d’aller sur trois axes. La prévention, le diagnostic et la prise en charge. », a invité le ministre de la Santé les conseillers nationaux

Pour lui, en attendant que des moyens technologiques ne soient trouvés, il faut penser à faire des lois pour empêcher toute union entre des personnes pouvant donner naissance a des enfants de type SS

« Dans les conditions normales, nous devons voter des lois empêchant l’union de deux personnes qui peuvent mettre au monde un enfant SS Nous n’avons pas encore de technologies avancées pour faire des diagnostics anténataux. C’est-à-dire, qu’à partir du moment où la grossesse est contractée, si on se rend compte que l’enfant qui va naître peut-être SS, on peut aller rapidement vers une interruption de la grossesse. Mais pour le moment, nous ne l’avons pas », a fait comprendre le ministre Oumar Diouhé Bah

Cette maladie, transcontinentale et trans-ethnique est oubliée par la communauté internationale et pourtant a été reconnue par l’OMS en 2005 puis par l’ONU en 2008 comme priorité de santé publique.

En dépit d’être négligée, cette maladie a un impact grave sur les enfants. En effet, du fait de la maladie les enfants drépanocytaires sont exposés à des douleurs intenses au niveau des os entraînant des crises vaso-oclusives, à une anémie chronique et sont sensibles aux infections.

Selon l’OMS Plus de 50 % des enfants atteints de la forme la plus sévère de la maladie décèdent avant l’âge de cinq ans, le plus souvent d’une infection ou d’une anémie grave.

Barry Msamba