Après six années d’arrêt, les activités de production de l’usine de Rusal-Friguia ont été relancées mercredi 20 juin à Fria, située à 160 Km de Conakry, sous la présidence du président Alpha Condé accompagné d’une forte délégation.
Outre le chef de l’Etat, l’on notait la présence à cette cérémonie de relance, du ministre des Mines et de la Géologie, Abdoulaye Magassouba, de l’ambassadeur de la Russie en Guinée, Alexandre Brigadzé, des autorités locales et des responsables de la représentation de Rusal en Guinée, ainsi eu des travailleurs de Rusal-Friguia.
« L’événement d’aujourd’hui c’est le résultat du travail colossal effectué par la société Rusal en ces deux dernières années, l’usine de Friguia pratiquement chaque unité d’équipement a été complètement démontée, réparée puis remontée. Plus de 25% de l’équipement a été nouvellement racheté et remplacé. Ce sont les 12 000 travailleurs Guinéens et 60 experts Russes qui ont travaillé sur la réhabilitation de la première tranche de l’usine. Et aujourd’hui, dans cette journée particulière de l’histoire de Friguia, pratiquement, on va partir d’une tache blanche. Au mois d’avril 2016, Rusal et la République de Guinée ont signé l’accord sur la réhabilitation du complexe de bauxite et d’alumine de Friguia. En conformité avec cet accord, Rusal a effectué le complet en titre de l’état technique de l’usine. En termes de résultat, nous avons rétabli les éléments clés des infrastructures de Friguia et il s’est avéré que des unités d’équipements telles que : files d’évaporation, de calcination, centrale thermique, ainsi que le chemin de fer … sont en état critique. Le budget des travaux de réhabilitation et de la relance de l’usine a été estimé à 123,5 millions de dollars », a-t-il rappelé.
Pour M. Itskov, pour relancer l’usine de Friaguia, « chaque unité d’équipement a été complètement démontée, réparée et puis remontée. Plus de 25% d’équipements ont été nouvellement rachetés et remplacés. Ce sont 1200 Guinéens et 60 experts russes qui travaillent sur la réhabilitation de la première tranche de l’usine ». Pour lui, le budget des travaux de réhabilitation et de la relance de l’usine a été estimé à 123,5 millions de dollars ».
« Pour le moment, dans le cadre du projet de la relance de l’usine, on a effectué la réparation et la réhabilitation de 616 unités d’équipements industriels. En outre, on a acheté et mis en exploitation deux nouveaux groupes électrogènes dont la puissance totale est de 4 MW. On a aussi effectué la réhabilitation de deux cheminées d’une hauteur de 60 m. On a acheté de nouveaux compresseurs, on a aussi acheté 75 unités d’équipements neufs et 20 nouveaux camions bennes. On a effectué le nettoyage mécanique et la réparation de 144 km de chemin de fer et on a réparé et réhabiliter les stations », a indiqué le directeur du business alumine de Rusal, Yakov Itskov.
Par ailleurs, le ministre des Mines et de la Géologie, Abdoulaye Magassouba a promis de faire en sorte que le sort de la ville de Fria ne dépende plus uniquement de l’usine Friguia.
Dans son discours, le président de la République, Alpha Condé s’est réjoui de la relance de l’usine de Fria par la société Rusal.
En outre, le chef de l’Etat a fustigé aussi le comportement des syndicalistes qui ont occasionné la fermeture de l’usine.
« Nous avons dit aux syndicats : ‘’vous n’avez pas raison. Si vous mettez les revendications, Rusal va être fermée’’. Ils n’ont pas voulu nous écouter. Donc, nous allons accompagner les miniers pour qu’ils travaillent dans la tranquillité. Ce qui s’est passé ici en 2012 va être une leçon pour tout le monde. J’ai été très clair : ‘’si l’usine ferme de nouveau, je ne fournirai plus d’effort’’ », a averti le patron de Sékhoutouréya.
« Si les mines sont importantes et nous rapportent des moyens pour l’énergie, les routes et les infrastructures. La force de la Guinée, c’est l’agriculture et l’agro-industrie. C’est pourquoi nous avons dit à toutes les sociétés minières d’accompagner les populations dans l’agriculture. Comme j’ai dit aux grand miniers que la Guinée à 6 milliards de terre fertiles, mais nous utilisons à peine 25%. Ils ont des bulldozers. Ils doivent aider les paysans à défricher de plus en plus pour que ces paysans aient moins de souffrance pour cultiver. Mais si vous cultivez et que vous ne pouvez pas envoyer vos marchandises au marché, les paysans vont se décourager. Les miniers doivent ainsi nous accompagner pour faire des pistes rurales », a conclu le chef de l’Etat guinéen.
Boubacar Sidy Bah
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