Louncény Fall : « Si on attend les 600 millions USD de la CEDEAO, il n’y aura jamais d’élections ».

Louncény Fall a mis en évidence : « Si l’on mise sur les fonds extérieurs (600 millions USD de la CEDEAO), les élections resteront un mirage ».

Le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, Mory Condé, a révélé au mois d’avril dernier, que le budget requis pour suivre le programme sur deux ans se chiffrait à 5 mille 812 milliards 456 millions 180 mille 661 francs guinéens, soit approximativement 6 millions de dollars américains.

La junte militaire fonde son espoir sur la CEDEAO pour financer les élections présidentielles en vue du rétablissement de l’ordre constitutionnel.

Toutefois, François Lounceny Fall, président de l’UNPG (Union Nationale des Patriotes de Guinée), a souligné que la Guinée devrait s’appuyer sur ses propres ressources pour organiser ses élections.

« Avant de songer à l’organisation électorale, il est primordial de se fier en premier lieu à nos propres capacités. Les élections ne sont pas orchestrées pour satisfaire des tiers. Il est impératif de mobiliser les ressources nécessaires, cela doit être prévu dans le budget. Ensuite, il faut assumer les responsabilités requises, car si l’on attend l’argent (600 millions USD de la CEDEAO) des autres, il n’y aura jamais d’élections (NDLR). Les bailleurs de fonds posent des conditions pour octroyer des fonds destinés aux élections. Toutefois, chaque pays a la charge de disposer des ressources indispensables pour organiser les élections. Les gouvernements sont tenus d’inclure dans leurs budgets les fonds requis pour conduire les élections. C’est une obligation que les gouvernements ne sauraient esquiver », a-t-il déclaré lors d’une entrevue accordée à nos confrères de l’émission Mirador de la radio FIM FM.

Par ailleurs, M. Fall a exprimé son souhait que le calendrier soit scrupuleusement respecté, avec une implication active du Conseil national de la transition (CNT), en référence à la charte de la transition. Il a partagé :

« Certaines personnes estiment qu’il y a du retard et que toutes les mesures n’ont pas encore été prises. Certains m’informent qu’ils n’ont pas encore eu accès à la nouvelle Constitution. Je souhaite ardemment que le CNT accélère ses travaux et respecte les délais. Il est crucial de s’appuyer sur la Charte de la transition qui a été adoptée, afin d’assurer la tenue d’élections crédibles et l’établissement d’un gouvernement élu. C’est là mon vœu… », a-t-il exprimé, en appelant les citoyens guinéens à apporter leur soutien à son parti politique lors des prochaines échéances électorales.

 

Ibrahima Sory Soumah