[dropcap]L[/dropcap]’opposition guinéenne a confirmé ce mercredi 31 décembre, au cours d’une réunion de concertation au QG de l’UFDG à Hamdallaye, la date de son meeting qu’elle projette d’organiser le 7 janvier 2015 sur l’esplanade du stade du 28 septembre de Conakry, a-t-on appris de sources officielles.
Au cours de cette réunion, rapportent nos sources, l’opposition a décidé de maintenir la date de son meeting d’information qui aura lieu mercredi le 7 janvier 2015 à l’esplanade du stade du 28 septembre à Conakry.
En outre, les leaders de l’opposition guinéenne ont aussi décidé à l’unanimité d’apporter leur soutien au mot d’ordre de grève générale et illimitée que les centrales syndicales comptent faire observer lundi 5 janvier prochain sur toute l’étendue du territoire national.
Joint par Conakryinfos, le porte-parole de l’opposition Aboubacar Sylla de l’UFC a confirmé toutes ces décisions, avant d’ajouter que le gouvernement doit songer à l’amélioration des conditions de vie des travailleurs.
‘’Nous avons confirmé la date du 7 janvier 2015 pour la tenue de notre meeting à l’esplanade du stade du 28 septembre à Conakry pour dénoncer la mauvaise gestion du fichier électoral et le refus du régime du président Alpha Condé d’ouvrir un dialogue franc avec l’opposition’’, a-t-il déclaré.
M. Sylla a aussi indiqué qu’une plainte serait bientôt déposée contre le président de la République à la Cour suprême pour violation flagrante de la Constitution, concernant la promulgation de la loi portant sur l’institution nationale indépendante des droits humains.
‘’Nous avons de fortes raisons de penser que la loi a été tripatouillée, changée par le Chef de l’Etat avant de la transmettre à la Cour suprême. Ce qui est extrêmement grave, puisque la loi ne peut pas être modifiée par l’Exécutif. Cela n’est possible qu’avec le Législatif’’ a-t-il rappelé, martelant que ‘’cette attitude du président Alpha Condé relève du parjure et de la haute trahison. Car soutient-il, le chef de l’Etat a violé la Constitution et le fondement de la République (le principe de la séparation des pouvoirs)’’, a dit Aboubacar Sylla.
Dans un autre registre, l’opposition a apporté son ‘’soutien indéfectible’’ à la grève générale et illimitée que les centrales syndicales ont décidé de d’observer lundi le 5 janvier 2015 sur toute l’étendue du territoire national.
‘’Nous avons apporté sans condition notre soutien à la grève que les centrales syndicales comptent déclencher à partir du 5 janvier prochain ; car il est du devoir du gouvernement de penser à l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs de Guinée’’, a affirmé le porte-parole de l’opposition guinéenne.
Avec les menaces de grève des centrales syndicales du pays et celles de la reprise des manifestations de rue de l’opposition, le gouvernement guinéen risque fort de débuter le nouvel an par des crises sociopolitiques dont les conséquences ajoutées à celles de l’épidémie de la fièvre Ebola, pourraient être amères dpour le régime du président Alpha Condé.
Boua Kouyaté
Conakryinfos.com