L’opposition guinéenne menace de reprendre les manifestations de rue

[dropcap]A[/dropcap]u cours d’une réunion de concertation tenue vendredi au siège de l’UFR à Matam, l’opposition guinéenne a menacé de reprendre les manifestations de rue à la suite de plusieurs dérapages du pouvoir du président Alpha Condé, a constaté un reporter de Conakryinfos.

Dans son analyse de l’actualité nationale, l’opposition a dénonciation les manifestations politiques sous fond de campagne électorale initiées par le pouvoir pour organiser des bains de foule pour le président Alpha Condé malgré le décret de l’état d’urgence pour cause de la fièvre Ebola.

En plus, l’opposition a fustigé l’attitude la CENI qu’elle accuse de procéder à la correction des anomalies, suivie du recrutement d’un nouvel opérateur technique dont ‘’les conditions de sélection laissent à désirer’’.

Selon les leaders de l’opposition, ‘’la démarche de la CENI conduirait sans nul doute à des élections truffées de fraudes en faveur du pouvoir’’.

Plus loin, l’opposition a accusé le gouvernement guinéen dans sa gestion de l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola qui a déjà fait ‘’plus de 1.000 morts en Guinée’’.

Au cours de sa réunion, l’harcèlement des hommes politiques par les forces de l’ordre qui se seraient récemment rendu au domicile du leader de l’UFR Sidya Touré à la Minière.

Sur cette question, l’opposition soutient qu’elle ne va pas céder aux tentatives d’intimidation, avant d’exiger toute la lumière sur ces événements qui dominent l’actualité politique en Guinée.

En outre, exprimant sa désolation après la publication des résultats du recensement général de la population et de l’habitat, où les chiffres sont considérables dans les fiefs de la mouvance présidence, tandis qu’ils sont faibles dans les fiefs de l’opposition, celle-ci a demandé la reprise pure et simple de ce recensement.

Pour réussir cette reprise, l’opposition annonce la saisie des partenaires financiers de la Guinée pour cela.

Enfin, les leaders de l’opposition ont condamné le drame de Womey dans N’Zérékoré, avant d’exiger la démilitarisation de cette localité, aujourd’hui dépeuplée de plus de 5.000 habitants qui y vivaient.

Selon l’opposition, le non respect de ses exigences l’amènerait à reprendre les manifestations de rue.

« Compte tenu de tout ce qui précède, nous rappelons que si nos exigences ne sont pas prises en compte, nous allons reprendre nos manifestations en commençant par un meeting de sensibilisation. Comme le président nous a donnés l’exemple, nous allons, nous aussi, commencer par un meeting pour sensibiliser nos militants », peut-on lire dans la déclaration de l’opposition lue par son porte-parole Aboubacar Sylla, président de l’UFC.

Mohamed Sylla

Conakryinfos.com