L’opposition dresse un bilan d’un mort et cinq blessés par balle

[dropcap]L[/dropcap]’opposition guinéenne a fait jeudi 23 avril, au domicile du leader de l’UFDG Cellou Dalein Diallo, le bilan de ses manifestations, initialement prévues sur toute l’étendue du territoire national, a-t-on constaté.

Le porte-parole de l’opposition Aboubacar Sylla faisant le bilan de la manifestation du jeudi 23 avril 2015 au domicile de Cellou Dalein Diallo à Dixinn.

Au terme d’une concertation, l’opposition guinéenne a publié une déclaration dans laquelle elle s’est réjouie du ‘’succès’’ de la manifestation à travers tout le pays.

Un mort et cinq militants blessés

Selon le porte-parole de l’opposition Aboubacar Sylla, malgré le ‘’succès’’ de cette marche, ‘’les forces de l’ordre ont tué un militant et blessés cinq autres à Labé’’.

‘’La marche d’aujourd’hui prévue sur toute l’étendue du territoire national a été un succès pour nous malgré une forte mobilisation des forces de l’ordre qui ont empêchée la marche. Malgré cette volonté des forces de l’ordre, la marche s’est finalement transformée en ville morte’’, a indiqué M. Sylla, fustigeant la répression des militants à Labé, où un jeune homme a été battu à mort par les forces de l’ordre.

‘’Les forces de l’ordre ont encore tiré sur nos manifestants aujourd’hui, et ils continuent à les tués. Pour preuve, on a enregistré un mort (un jeune du nom de   Ousmane Bah) et des blessés à l’intérieur du pays’’, a-t-il annoncé.

Des poursuites judiciaires contre l’État guinéen

Face à la répression des militants de l’opposition par les forces de l’ordre, Aboubacar Sylla a dit que l’opposition va initier des actions judiciaires, tant avec les juridictions locales qu’avec la Cour de justice de la CEDEAO contre l’Etat guinéen sur les violations récurrentes de la Constitution et des lois d’une part, et de l’autre contre les violations répétées des droits de l’Homme.

Autorités locales illégales

Répondant l’Etat sur l’illégalité des manifestations (non autorisées), l’opposition a répliqué aux critiques du gouvernement, précisant qu’il est sur le bon chemin. Car, selon elle, ‘’les autorités locales lesquelles, devrait être adressées des lettres d’informations sont des autorités illégales à cause de l’expiration de leur mandat.

En outre, Aboubacar Sylla a fustigé les propos du président Alpha Condé qui est récemment intervenu dans les médias internationaux pour dire ‘’qu’il n’est pas question de modifier le calendrier électoral qui, selon M. Sylla, ‘’est à la base de l’aggravation de la crise politique actuelle’’.

Poursuite des manifestations

Parlant des questions de la CENI, M. Sylla a fustigé la position de la mouvance présidentielle qui pense que ces questions ne peuvent jamais être débattues à l’Assemblée nationale.

‘’Si le dialogue devrait y avoir, ça serait un dialogue qui portera essentiellement sur ces sujets. Mais si la mouvance affirme que ce sont des questions non négociables, alors on se demande à quoi doit servir un dialogue. Cela veut dire que les appels du gouvernement au dialogue sont des opérations de communication’’, a-t-il souligné.

‘’Nos manifestations iront crescendo et elles ne s’arrêteraient que lorsque nos revendications seront prises en compte par le pouvoir en place’’, a martelé Aboubacar Sylla, porte-parole de l’opposition guinéenne.

Ibrahima Sory BARRY (BIS)

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