L’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen a condamné mardi 05 novembre l’intervention des forces de l’ordre souvent émaillée d’incident.
Le dernier cas en date du 04 novembre, alors que les militants du Front National pour la Défense de la Constitution et les familles formaient un cortège funèbre pour aller enterrer les 11 victimes fauchées le 14, 15 et 16 octobre dernier.
Lors de cette journée funèbre, trois autres personnes ont trouvé la mort dans des conditions n’ont encore élucidée.
« Les forces massées sur le parcours du cortège funèbre sont soupçonnées d’avoir ouvert le feu suite à des altercations avec certains membres du cortège. Que cherchaient-elle-la ? Seule la hiérarchie policière pourrait l’expliquer dans la mesure où toute démarche pouvant conduire à des affrontements devrait être évitée en ces moments de tensions. Dans la foulée on avait fait aussi état de six blessés dont Alpha Oumar Diallo et Amadou Billo Diallo qui a reçu une balle dans le dos. Ce cas montre à suffisance que ceux qui ont tiré l’on fait de manière délibérée car en matière de balistique toute balle reçue au dos est la preuve que le tireur n’était pas en état de légitime défense », a déclaré l’OGDH.
Des actes de tueries que l’OGDH condamne avec l’usage de ce qu’elle qualifie de disproportionnée des forces de sécurités et s’interroge sur les motivations réelles de ceux qui sèment la mort au sein de la population.
« Voudraient-ils créer le chaos dans un pays qui n’a que trop souffert de effets pervers du déficit de démocratie ? Pourquoi, c’est toujours des pauvres citoyens qui paient le lourd tribut des errements politiques des uns et des autres ? », ajouté l’OGDH.
De ce qui précède, l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen en appelle à l’esprit de responsabilité des forces de l’ordre qui ne doivent pas perdre de vue que l’exécution d’un ordre manifestement illégal leur est individuellement imputable.
Oumar SOW