La coordination nationale de fulbé haal Pulaar a fait une déclaration ce mardi 8 décembre 2020, au domicile du président de l’organisation. Objectif : condamner les violences accompagnées d’arrestations politiques dans le pays et l’annulation des contrats de bail.
Dans cette déclaration, la coordination estime que l’impact des crises survenues à l’occasion des différentes consultations électorales successivement enregistrées le pays récemment, touche toutes les composantes sociales de la nation : « mais il importe de reconnaître en toute objectivité et sans démagogie que la communauté peulh est celle qui paye le plus lourd tribut. Celui-ci a dépassé aujourd’hui le seuil du tolérable. »
Selon la coordination, plusieurs centaines de jeunes dont des adolescents arrêtés souvent à domicile ou kidnappé la nuit, croupissent dans des prisons dans des conditions indescriptibles. A cela, ajoute-t-elle, des dizaines de blessés dont la majorité par balle sont encore dans les hôpitaux.
Plus grave, poursuit la coordination, les forces de sécurité entrent par infraction dans les domiciles privés, cassent des magasins de vente, renversent des marmites, détruisent des véhicules et des motos, défoncent des armoires, violent des femmes et des filles, emportent argent, ordinateur, bijoux, téléphones habits etc… « Les opérateurs économiques voient leurs contrats résiliés ou même annulés sans possibilité de recours. Des domiciles de nos sages, des personnalités religieuses, de références ont été arrosé de gaz lacrymogène ou certains même kidnappé », indique la déclaration.
Pour la coordination, Personne n’a le droit de tuer, d’arrêter, d’harceler, de détruire des biens pour de raisons liées à des convictions politiques ou à une appartenance ethnique. Tout en déplorant l’assassinat récent d’un policier à wannindara, elle souligne que toutes les victimes, qu’elle soit civile ou agent de défense de sécurité ont le droit à la justice : « on doit s’émouvoir pour tous les morts ».
. Plus loin, la coordination nationale de fulbé haal pulaar invite le gouvernement à plus de retenu : « l’unité nationale passe par la réconciliation. La réconciliation est même le site du pardon, mais il n’y aura pas de pardon s’il y a un blocus de la vérité et de la justice. Il faut que les Guinéens refusent de se laisser manipuler et qu’ils osent se débarrasser de l’hypocrisie et de la culpabilité. »