Les enseignants contractuels de Guinée sont résolus à persévérer dans leur démarche pour réclamer les paiements en souffrance de leurs salaires. Et pour cause !
La Coordination nationale des enseignants a ainsi annoncé mardi l’organisation d’un sit-in devant le ministère du Travail et de la Fonction publique, sis dans la commune de Kaloum, le quartier d’affaires et administratif.
Outre la requête de règlement des arriérés salariaux, les enseignants contractuels sollicitent également des engagements clairs de la part des autorités quant à leur statut professionnel. Ils expriment leur désir de « sortir de la précarité et de l’incertitude », tel qu’ils l’ont mentionné.
Dans un entretien accordé à Conakry Infos, Alsény Mabinty Camara, Coordinateur national des enseignants de Guinée se veut être clair et intransigeant.
« Nous invitons tous les enseignants contractuels à se mobiliser pour prendre part au sit-in que nous allons organiser jeudi devant le ministère du Travail et de la Fonction publique pour exiger le paiement de nos arriérés de salaires et notre intégration dans la fonction publique afin de mettre fin à la précarité et à l’incertitude qui prévalent actuellement (…) », a-t-il déclaré.
Le ministère de l’Enseignement préuniversitaire et de l’Alphabétisation avait récemment annoncé la tenue d’un concours de recrutement au sein de la Fonction publique. Mais, la coordination nationale des enseignants contractuels s’y est opposée, exigeant que tous les enseignants contractuels en poste sur le territoire national soient automatiquement intégrés sans passer par ce concours.
Face à cette divergence d’opinion, le ministère de la Fonction publique a proposé une réunion entre les deux parties pour tenter de trouver un terrain d’entente, prévue pour jeudi.
Selon la Coordination nationale des enseignants de Guinée, si le statu quo persiste à quelques mois de la rentrée scolaire, aucun enseignant contractuel ne reprendra les cours.
L’issue du bras de fer entre le ministère de l’Enseignement préuniversitaire et de l’Alphabétisation et la Coordination nationale des enseignants de Guinée reste à déterminer.
Kadiatou N’Diaye