Les associations de presse s’insurgent contre la décision de la HAC

[dropcap]L[/dropcap]es associations guinéennes de presse : Union des Radios et Télévisions Libres de Guinée (URTELGUI), l’Association guinéenne de la presse en ligne (AGUIPEL), l’association des éditeurs de la presse indépendante (AGEPI), ont régi au lendemain de la décision de la Haute Autorité de la Communication dans laquelle l’institution a clairement restreint certaines libertés des journalistes en interdisant des genres d’opinion. Les associations ont adopté une position commune. Elles ont condamné la décision.

Amadou Tham Camara-Président de l’AGUIPEL

L’Union des radiodiffusions et télévisions libres de Guinée (URTELGUI), l’Association guinéenne des éditeurs de la presse indépendante( AGEPI), l’Association guinéenne de la presse en ligne( AGUIPEL) ont  pris connaissance,  par voie de presse et avec une grande préoccupation le 3 juin 2015 de la Décision 008 du 1er juin 2015 de la Haute Autorité de la Communication  portant règlementation des activités des médias de service public et du secteur privé pendant la période allant du 1er juin 2015 à la veille de l’ouverture de la campagne officielle pour l’élection présidentielle du 11 octobre 2015.

 

L’Union des radiodiffusions et télévisions libres de Guinée

(URTELGUI), l’Association guinéenne des éditeurs de la presse indépendante(AGEPI), l’Association guinéenne de la presse en ligne(AGUIPEL)  marquent leur étonnement face à la période visée par ladite décision. En effet,  dans la loi 003 sur la HAC, seuls les articles 5 alinéa 4, et les articles 41, 42  fixent les conditions d’accès des partis politiques aux médias publics et les attributions de la Haute Autorité de la Communication uniquement pendant la campagne électorale.

Boubacar Yacine Diallo-Président de l’URTELGUI

La HAC  interdit dans l’article 3 de sa décision «  l’usage des genres journalistiques tels l’éditorial, le commentaire, la chronique, le billet ;la diffusion d’informations, de chansons, jeux, spots, communiqués, proverbes, caricatures et récits satiriques, etc ». De même que les revues de presse de plus de dix minutes et les émissions interactives non préenregistrées.

 

Les trois associations considèrent ces interdictions comme des  violations graves de la liberté de la presse consacrée par la Constitution et la loi organique sur la liberté de la presse et contraires à la pratique du journalisme.

 

L’Union des radiodiffusions et télévisions libres de Guinée (URTELGUI), l’Association guinéenne des éditeurs de la presse indépendante (AGEPI), l’Association guinéenne de la presse en ligne (AGUIPEL) dénoncent et condamnent vigoureusement  et sans réserve cette  tentative de musellement de la presse guinéenne par la Haute Autorité de la Communication.

 

Les trois associations prennent l’opinion nationale et internationale à témoin  qu’elles n’accepteront aucun recul de la liberté de la presse, chèrement acquis.

Il faut rappeler qu’aux dernières nouvelles la HAC aurait apporté quelques précisions à l’article 2 .