Le ministre de la justice et des droits de l’homme Yaya Kairaba Kaba a rencontré ce vendredi 29 les magistrats pour définir ensemble des démarches pour le bon fonctionnement de la justice. Au cours de cette rencontre, le ministre de la justice a été interpellé sur la gestion de 15 véhicules octroyés à la Cour suprême.
Le ministre très remonté a instruit d’engager des poursuites contre ceux qui seraient derrière cette magouille de disparition de ces 15 véhicules.
« Je dois commencer par vous signaler d’abord qu’au niveau de la Cour suprême, la première sortie du cabinet a été la direction de la plus haute juridiction du pays. Et parmi les difficultés de cette juridiction, il m’a été rapporté que 15 véhicules lui ont été octroyés, mais impossible de les récupérer. J’ai posé la question pour quelle raison. C’est resté point d’interrogation, mais j’ai demandé à la DAF d’engager des poursuites pour qu’ensemble nous puissions relever tous les obstacles qui empêchent cette Cour de rentrer en possession de ces véhicules », a indiqué le ministre.
Plus loin, le ministre Kairaba Kaba s’est voulu clair et ferme dans la gestion des biens octroyés et dans la gestion des affaires au sein du département.
« Et il n’y a pas que la Cour suprême qui a besoin de véhicules. Le cabinet même en a besoin. Je viens de l’inspection, où il n’y a que deux véhicules, alors qu’à la prise de service là-bas, j’ai dit haut et fort à tout le monde qu’un inspecteur, c’est quelqu’un qui est sur le terrain avec des mouchoirs pour toujours essuyer la sueur et non se cramponner sur la place sous la fraîcheur des climatiseurs. Et pour être sur le terrain, il faut avoir les moyens. Ce problème d’engins roulants est vraiment une préoccupation pour moi », a expliqué le ministre.
Poursuivant, il a déploré en outre que certains services, comme celui chargé des avoirs et biens spoliés de l’État, ne disposent même pas de moto.
« C’est dommage que ces cadres qui animent ce service et gèrent des milliards et des milliards se mettent dans les rues pour chercher des motos cyclistes pour rentrer chez eux. On n’en finira jamais de parler de tous nos problèmes, mais l’espoir est permis », a-t-il déploré.
Enfin, il dit tendre la main à l’ensemble du personnel pour être à la hauteur de la mission qui lui a été assignée.
« C’est pourquoi je le respecte, je tends encore une fois une main loyale, qu’on ne se mette pas à raconter de n’importe quoi, genre méfie-toi de telle ou telle personne. Non! Parce que de tels comportements n’honorent pas. J’invite donc les uns et les autres à se débarrasser de certains comportements », a-t-il lancé aux magistrats.
Barry Bantignel