Le colonel Claude Pivi est détenu dans la prison civile de Coyah (ministre)

Ce jeudi 19 septembre 2024, c’est un homme visiblement malade et très affaibli qui est apparu sur la télévision nationale vêtu d’un boubou jaune s’appuyant sur des éléments de la GIGN pour à peine se déplacer.

Au micro des journalistes, l’ex-colonel Claude Pivi a fait sa première déclaration, après son extradition en Guinée. Dans ces explications, avec certainement des remords, il est revenu sur les circonstances de son évasion de Conakry.

Au micro des journalistes, l’ex-colonel Claude Pivi

 

 » Depuis l’évasion à Conakry, c’est le même jour que j’ai continué. Ils m’ont fait accompagner par trois personnes qui sont venues derrière moi à la Sûreté. Ils m’ont balancé directement pour aller en forêt. Arrivé dans mon village, j’y suis resté trois jours, et le quatrième jour, j’ai traversé pour aller au Liberia  » , a déclaré le colonel Pivi évoquant un plan bien orchestré.

 

Un peu plutôt dans la journée, le procureur militaire dans une sortie médiatique avait déclaré que le colonel Pivi avait été extradé en Guinée et qu’il serait détenu à la maison centrale de Conakry. Du côté de son avocat, cette information était une fausse information. L’avocat de Claude Pivi assurait même avoir dépêché quelqu’un sur place, et que son client y était  introuvable.

Pivi et les éléments de la GIGN

 

Dans les colonnes de Jeune Afrique, le ministre rassure que l’ancien fugitif, condamné à la perpétuité pour son rôle dans le massacre du 28 septembre 2009, se trouve jeudi 19 septembre dans la prison de la ville de Coyah, à une cinquantaine de kilomètres de Conakry.

« Claude Pivi se trouve dans la prison de la ville de Coyah. Une prison récente, considérée comme moderne et bien sécurisée. Cette maison centrale a, par rapport à toutes les maisons centrales de Guinée, toutes les commodités conformes aux normes internationales. Il a été reçu dans cette prison du fait de son état de santé précaire, car il est diabétique », a expliqué Yaya Kairaba Kaba,  ministre guinéen de la Justice.

Plus loin, le ministre indique que le colonel Pivi n’a pas été arrêté avec son fils Verny Pivi, cerveau des opérations du 4 novembre. « Il a été arrêté avec un complice qui lui a offert un logement et qui lui assurait tous les besoins. Donc il y a lieu d’enquêter autour de lui pour en savoir plus », précise Yaya Kairaba Kaba.

Mamadou Samba Barry