Un collectif composé de 100 candidats ayant échoué au concours d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA) de la session 2021 a tenu une conférence de presse ce lundi 11 septembre pour répondre aux déclarations du Barreau de Guinée.
Le Barreau avait tenu une conférence le 24 août dernier, au cours de laquelle il avait soutenu que ces avocats stagiaires ne possédaient pas le « niveau requis » pour accéder à la profession d’avocat.
Ces candidats remettent en question non seulement les résultats du CAPA 2021, mais également les circonstances entourant l’organisation du concours et la publication des résultats, dénonçant des « irrégularités ».
« Nous prenons la parole à la suite de la conférence de presse qui a été tenue dans cette Maison de la Presse en date du 24 août par le Barreau de Guinée. Depuis près de 2 ans, nous menons nos revendications dans l’ombre, en vue de trouver une solution à l’amiable pour plusieurs raisons objectives. Nous n’avons pas voulu parler publiquement de cette affaire qui n’honore pas la corporation et qui pourrait exposer ceux qui ont créé et entretenu cette situation jusqu’à maintenant. », a déclaré Souleymane Sidibé, un membre du collectif.
Pour le collectif, la conférence de presse du Barreau de Guinée n’était pas nécessaire. Les candidats recalés estiment que la sortie des avocats n’était rien de plus qu’une « menace » et une « mise en garde » de la part des conférenciers.
« La conférence de presse organisée au nom du barreau par les conférenciers, qui prétendaient apporter des précisions, des démentis aux publications de votre confrère du site Dépêche Guinée, cette conférence de presse n’a servi essentiellement qu’à trois choses : Premièrement elle n’a servi qu’à proférer des menaces à l’endroit du journaliste, à l’endroit des protestataires et même à l’endroit de la presse. La deuxième chose, la conférence de presse du Barreau n’a servi qu’à mettre en garde monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre de la Justice et Garde des Sceaux. Et la troisième chose, cette conférence de presse n’a servi qu’à donner des leçons de morale à la presse, en demandant à celle-ci de ne pas faire preuve d’une solidarité aveugle. », a renchéri Souleymane Sidibé.
En outre, le collectif estime que la conférence de presse du Barreau de Guinée visait à « réduire au silence » la presse et à divulguer une plainte déposée contre un journaliste avant même que la Haute autorité de la communication (HAC) ne se prononce sur cette affaire.
Les candidats réfutent également les allégations de faible niveau de compétence, affirmant qu’ils ont effectué plus de 20 ans de stage, ce qui prouve leur aptitude à exercer la profession d’avocat.
Le collectif reste déterminé à poursuivre ses revendications jusqu’à ce que leurs préoccupations soient satisfaites.
Ibrahima Sory Soumah