Aussitôt retrouvé par des jeunes sous le monument construit par la Fondation ASNAVIE, le cadavre du fou âgé d’une quarantaine d’années a créé une psychose au sein des riverains et des usagers de l’autoroute Fidel Castro.
D’aucuns parlant d’une mort naturelle, tandis que d’autres soupçonnent le fou d’être mort de la maladie à virus Ebola.
L’attroupement des badauds tout le long du carrefour communément appelé ‘’Camp Carrefour’’ a entrainé le quadrillage de la zone par une dizaine de policiers venus empêcher toute personne d’approcher le cadavre.
Malgré la présence des forces de l’ordre, plusieurs badauds curieux ont voulu voir le visage du mort qui se trouvait à une trentaine de mètres de la foule.
Couché sur le dos, bouche bée avec un visage envahi par une longue barbe noire, le corps du fou était recouvert d’un pagne qui cachait à peine sa figure.
Selon Aly, un riverain de l’autoroute, le fou est décédé dans la journée sans bénéficier d’aucune assistance de qui que ce soit.
‘’Il (le fou) a passé toute la journée couché dans le cercle du monument sans aucune assistance du voisinage et des passants qui ne se souciaient guère de son état. Faute d’assistance, il est décédé dans l’après-midi de ce samedi’’, a expliqué Aly.
Quant à Mohamed, un autre jeune habitant du quartier, le fou était couché depuis jeudi dernier à l’arrêt de bus, souvent utilisé comme terrain de football par des jeunes du quartier.
‘’Vendredi, poursuit-il, quand les jeunes ont voulu jouer au ballon, ils ont utilisé des sacs plastiques en guise de gants pour le transférer sous le monument. Même après ce transfert, jusqu’à son décès, il y a eu personne pour s’occuper du fou qui ne cessait de se plaindre de douleurs’’.
Pendant ses explications, Mohamed a touché un point qui a renforcé les soupçons de la maladie à virus Ebola sur la mort du fou.
‘’Avant que les jeunes ne le déplacent, le fou faisait de la diarrhée qui avait fini par imbiber tout son pantalon. Vendredi, je l’ai vu faire de la diarrhée avant d’être déplacé par des jeunes qui voulaient jouer sur ‘’le terrain’’ qu’il occupait’’, a-t-il insisté devant les policiers qui assuraient la sécurité des lieux.
Cette révélation de Mohamed a semé une autre panique chez les policiers qui se sont vite attelés à appeler la Croix Rouge pour venir prendre le corps suspect.
De l’autre côté de la route, les badauds donnent leurs versions des faits dans lesquelles chacun y va de ses propres commentaires.
Jusqu’à la tombée de la nuit, les policiers continuaient garder le cadavre du fou en attendant l’arrivée d’une équipe de la Croix Rouge qui se faisait toujours attendre au grand dam des agents des forces de l’ordre qui avaient maintenant hâte de quitter près du cadavre d’un homme soupçonné d’être mort des suites de l’épidémie de la fièvre à virus Ebola.
Boua Kouyaté
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