Lors de l’assemblée générale hebdomadaire du PEDN ce samedi à Ratoma Bonfi, le président du parti a révélé qu’un pays qui cherche à se développer ne devrait jamais compter sur les transitions.
Pour Lansana Kouyaté après toutes les transitions que la Guinée a connue, il est temps désormais a en finir avec ce système de gouvernance qui n’est pas avantageux pour la population.
« On ne peut pas bâtir un pays sur les transitions, je l’ai déjà dit haut et fort, première transition, deuxième transition, troisième transition et quatrième transition, jusqu’où on ira ? Pour que le pays avance, il faut que cette transition soit la dernière, nous ne voulons pas de coup d’Etat civil», a révélé M. Kouyaté.
Pour que cette transition puisse être la dernière, Lansana Kouyaté pense qu’il est impératif que chaque Guinéen s’implique dans sa réussite.
« Nous ne voulons pas de coup d’Etat militaire, il faut que les Guinéens comprennent. Je l’ai dit avant, souhaitons une transition apaisée, si elle n’est pas apaisée, ça ouvre la voie à d’autres transitions », a expliqué le président du PEDN.
Par ailleurs, l’ancien Premier ministre guinéen a déploré les tueries souvent des jeunes lors des manifestations de rues. Pour lui, sortir et exposer sa vie n’est pas la solution.
« Le premier jour où le premier jeune est tombé, je l’ai dit ici devant la presse : j’ai dit, commençons déjà la comptabilité macabre, jusqu’où on va s’arrêter ? Et aujourd’hui, le mode d’arriver au pouvoir du CNRD est manifestation sur manifestation et il y a bien naturellement des dégâts, mais on va continuer comme ça, que tout le monde explose sa poitrine ? Je le dis souvent, au lieu de mourir pour une cause, il faut vivre pour la cause, ayons le courage, c’est dans ça qu’on va reconnaître nos erreurs, c’est dans ça qu’on va se corriger », a réagi Lansana Kouyaté.
Enfin, il a interpellé les guinéens sur leur avenir : « un peuple qui ne sait pas où il va, par le manque d’idée, c’est un peuple condamné au sous développement, aux difficultés de tous genres, si nous voulons que ça change, il faut normaliser, la Guinée doit devenir un pays normal. » a lancé le leader du PEDN.
Bintou Fofana