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Cette femme était porteuse d’une pancarte sur laquelle on pouvait lire : «Les innocents guinéens sont en danger. J’ai un message pour la Guinée». Aussitôt interpellée, la quarantaine a été conduite à la direction centrale de la police judiciaire (DPJ).
Selon le porte-parole de la Police, Aboubacar Kassé, cette dame répondant au nom de Fanta Sanoh, motive son geste par une raison sociale.
«Son mari a perdu la vie lors d’une manifestation politique. Et depuis, elle et ses 3 enfants traversent des moments difficiles», indique Aboubacar Kassé.
Dans le voisinage immédiat de Fanta Sanoh, les enquêtes sont déjà ouvertes. Et il ressort qu’ avant son arrestation, elle aurait confié à sa sœur que va faire un acte pour attirer l’attention des autorités sur ce qu’elle traverse.
Avant de passer à l’acte, Fanta Sanoh avait-elle évalué la portée de son geste, même si son objectif d’interpeller les autorités sur sa situation a été atteint ? Rien n’est moins sûr au regard de l’allure que prend le phénomène de terrorisme, notamment dans les pays frontaliers.
«Nombreux sont les pays frontaliers qui ont subi le terrorisme. Donc, on n’a rien à négliger. C’est ce qui fait que malgré cette déclaration, nous allons approfondir les enquêtes pour éclairer la religion des uns et des autres. Et nous allons, loin s’en faut, dresser un procès verbal à l’adresse du procureur de la République», rassure l’officier de communication de la Police nationale qui s’exprimait au micro de nos confrères d’Espace TV.
Pour l’heure, la mise en cause séjourne encore dans les locaux disciplinaires de direction centrale de la police judiciaire, en attendant que le procureur de la République statue sur son sort.
Mady Bangoura
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