La Ghanéenne Rebecca Asamoah devient la première Miss Afrique

[dropcap]U[/dropcap]ne Ghanéenne, Rebecca Asamoah, est devenue ce week-end la première « Miss Continent africain » à Johannesburg, lors du concours de beauté éponyme.

S’il existe de nombreux concours de beauté « Miss Afrique » à travers le monde – Miss Africa USA, Miss Afrique Belgique… -, celui-ci, organisé par le producteur sud-africain Neo Mashishi, est le premier organisé sur le sol africain et impliquant plusieurs dizaines de pays du continent.

Les organisateurs espèrent d’ailleurs pouvoir convaincre l’Union africaine (UA) de les soutenir, afin que leur Miss « puisse jouer un rôle pour tirer l’Afrique vers le haut » et mener des campagnes contre les fléaux africains tels que le paludisme, la pauvreté ou la xénophobie.

Samedi soir, dans la grande salle de spectacle du casino de Gold Reef City, les 12 finalistes aux chevelures brodées de perles se sont affrontées tantôt pieds nus et en habit traditionnel, tantôt moulées dans de longues robes du soir.

Innovation sur l’épreuve en maillot de bain: moins dénudées qu’à l’habitude dans ce type de concours, les candidates portaient tee-shirts noirs et shorts moulants, tout en dansant pieds nus sur des morceaux comme « Africa » du chanteur malien Salif Keita.

C’est finalement la candidate ghanéenne, une hygiéniste dentaire de 24 ans, qui s’est démarquée face aux 40 jeunes femmes engagées dans la compétition depuis le lancement du concours.

La Zambienne Michelo Malambo a remporté la deuxième place, tandis que la Sud-Africaine Jemimah Kandimiri a gravi la troisième marche du podium.

Lors de son premier passage, Rebecca Asamoah était montée sur scène enveloppée dans le drapeau de son pays, les cheveux tressés et la tête sertie d’une coiffure traditionnelle de l’ethnie ghanéenne ashanti. C’est moulée dans une robe de soirée confectionnée en kenté, le tissu le plus connu du Ghana, que quelques heures plus tard, elle recevra la couronne de la gagnante.

« C’est la première fois que l’on désigne une Miss Afrique continentale », s’est réjoui Neo Mashishi, qui a passé cinq ans à monter le projet. « C’est l’Afrique. Nous sommes en train de vendre l’Afrique au monde entier et nous sommes fiers d’être cette Afrique ».

« Tout cela s’est déroulé à l’africaine, nous n’avons rien copié de Miss Univers ou de Miss Monde », s’est-il encore vanté.

Celle qui avait fini dauphine du concours Miss Ghana 2015 repart avec une bourse pour étudier la gestion des affaires à l’Université Monash de Johannesburg.

« Il y a beaucoup de choses à améliorer en Afrique: l’eau, l’éducation, les questions environnementales… », a-t-elle déclaré à l’AFP, avant d’ajouter: « Ma principale préoccupation, c’est l’émancipation des jeunes… afin que nous puissions travailler main dans la main et élever notre continent à la place qui est la sienne ».

AFP