À Kindia, une femme enceinte de 5 mois a été sauvée ce week-end dans les mains de son mari après avoir été poignardée à plusieurs reprises avec un couteau.
La scène horrible s’est produite à Yabara Kantiboungni dans la commune urbaine de Kindia. Son agresseur a été mis en arrêt. Il serait même actuellement au commissariat urbain de police de Khaliakhory.
La victime Yalamou Agnès Soumaoro, quant à elle, a été transportée d’urgence à l’hôpital de Kindia. Elle serait dans un état critique.
Dans une interview accordée à Conakry Infos ce vendredi, pasteur Maxime Sano qui a sauvé la victime dans les mains de son bourreau en l’envoyant à l’hôpital, explique :
« Je n’ai jamais connu madame Yalamou Agnès Soumaoro. On ne s’est jamais rencontré, ni elle ni son agresseur. Ce jour, j’étais parti rendre visite à mon ami Pasteur aussi. Nommé Kouakou Sagno. À mon retour de chez moi, précisément à Yabara Kantiboungni, les femmes m’ont alerté. Par ce qu’elles étaient entrain de pleurer en me faisant des signes de m’arrêter. Je me suis arrêté. Elles m’ont dit qu’une femme en grossesse a été poignardée. Vue l’état critique de la dame, c’est ainsi que je l’ai prise pour envoyer à l’hôpital par humanisme. Et dès que nous sommes arrivés, on nous a directement orientés à la chirurgie. On a demandé où sont ses parents ? Personne ne s’est présenté ! C’est ainsi que je me suis présenté afin qu’on s’occupe d’elle ! Donc, je me suis engagé. Et comme vous connaissez le prix très cher des produits pharmaceutiques, je suis sorti de l’hôpital pour débloquer le montant que j’avais sur mon compte Orange Money. La nuit de ce jour jusqu’au petit matin, sans risque de me tromper, j’ai dépensé au moins près de 3 millions. Je demande les aides aux ONG et aux personnes de bonnes volontés pour nous venir en aide. Puisque je suis un pasteur, Dieu a condamné à mes yeux toute personne qui a tenté de couper la vie à son prochain. Cet acte est criminel et il est condamnable. », a-t-il expliqué
La commune urbaine de Kindia a connu les mouvements de violences criminelles ces trois derniers mois. Le docteur Cherif Ibrahima, médecin et chef de service adjoint de la chirurgie à l’hôpital de Kindia, explique :
« Effectivement, c’était une femme qu’on a reçut dans un mauvais état. Tout le corps était teinté de sang. Avec multiples plaies au niveau de l’abdomen. Une plaie au niveau du flanc droit avec éviscération. Et une plaie sur les fesses. Et une plaie au niveau du sein gauche ; au niveau de la poitrine. Et du coup, quand on a reçu la patiente, on l’a préparé. Et on est parti au bloc ! Donc, effectivement, au cours de l’intervention, l’utérus était atteint de 30 cm. C’était une femme enceinte de 5 mois. Et c’est ainsi qu’on a cherché à sauver la vie. Aujourd’hui, à sa sortie, son état était amélioré. Au premier jour de l’hospitalisation, elle a pu expulser le fœtus. Mais nous demandons les aides. Par ce que quand l’acte s’est passé, elle vit avec son mari et personne ne connait la famille de son mari. Et c’est un pasteur nommé Maxime du quartier Yabara ; c’est ce dernier qui l’a envoyé. Et c’est ce monsieur là qui la prit en charge. Présentement, il m’a informé qu’on a arrêté son mari. Qu’il est au commissariat de Khaliakhory. Nous lançons un appel aux ONG pour sensibiliser la population. Par ce que ce n’est pas la première fois qu’on reçoit des cas pareils à l’hôpital de Kindia ici. Donc, c’est récurrent. Chaque année, on peut recevoir 5 ou 6 cas pareils par an dus à la bastonnade. Donc, nous appelons aux ONG de sensibiliser les mariés qui sont violents. » a fait comprendre le médecin
À signaler que 3 personnes ont été ôtées la vie à Kindia dû aux actes de crime de tout genre :
Rachid Camara Kindia pour Conakry Infos