Les faits se sont déroulés à Bambaya Foulacoin, un district situé à 20 Km de la commune urbaine de Kindia.
La chasse de ce buffle, un animal partiellement protégé, coïncide avec la célébration de la journée mondiale de l’environnement sous le thème « la biodiversité ». Un appel à l’action pour lutter contre la perte accélérée d’espèces et la dégradation du monde naturel.
Interrogé sur les raisons qui l’ont poussé à abattre cet animal sauvage, le chasseur Ousmane Diallo a raconté les circonstances dans lesquelles il a tué cet animal.
« J’ai une autorisation et un permis de chasse. J’ai trois documents dignement signés par le ministère de l’Environnement, des eaux et forêts. J’ai tué ce buffle à l’aide d’un calibre douze à fabrication locale avec neuf grains. Ils étaient deux animaux qui se promenaient dans la brousse. Et moi, j’étais assis sur un arbre pendant la nuit à une heure tardive dans le district de Bambaya Foulakongni, dans la commune urbaine de Kindia. », a-t-il expliqué, précisant qu’après la battage de l’animal, sa viande a été revendue au centre-ville de Kindia, où le chasseur a vu une ruée de clients derrière cette viande hautement recherchée par les habitants de la ville des Agrumes.
Le buffle est un animal partiellement protégé. Cependant, le lion, l’éléphant, la gorille, l’hippopotame sont des animaux intégralement protégés. La poursuite aux animaux s’effectue à Kindia au moment où la chasse est interdite pendant la période de gestation des animaux de brousse.
« Les espèces qui étaient nombreuses 10 ans,15 ans avant existent rarement parce que c’est exploité de façon irrationnelle. On n’a plus d’espèces animales à Madina-Oula à cause de la coupe abusive des ressources forestières et la chasse illicite récurrente. Ces animaux-là (les lions, la panthères), ils ont tous migré du côté de la Sierra Leone, où il y a une réserve forestière importante pour rester là. Ne serait-ce que l’année dernière, par accident de parcours, les éléphants ont été momentanément menacés du côté de la Sierra Leone ; et ils ont migré vers le côté guinéen. Une vingtaine d’éléphants qui sur leur passage avait causé des dégâts importants à la limite vers Tambaca. Les habitants du village se sont même plaints par rapport à ça, par ce que les cultures ont été détruites. Mais on leur a dit de ne pas les tuer, de les laisser là-bas dans leur abri où ils se sont réfugiés jusqu’à ce qu’eux-mêmes décident de retourner là où ils étaient. On a informé la direction nationale. Et aucun animal n’a été abattu. Il ne faut pas accepter même si tu as le permis de chasse de les tuer. Ils sont rares maintenant. », a-t-il expliqué.
Rachid Camara, correspondant à Kindia