À Kindia, malgré la présence des forces de sécurité, certains individus en motards ont interdit ce mercredi matin la vente de gasoil dans les stations d’essence s’ils ne sont pas servis en essence.
Très tôt le matin, les motards sont venus nombreux imposer leur loi à la station de Yéole pour qu’ils soient servis en carburant. Sinon, disent ils personne ne sera servi dans la journée en gasoil. Cette situation de crise de carburant dans la cité impacte durement le transport commun.
Dans une interview accordée à Conakry Infos, N’famoussa Soumah, taximètre rencontré dans la foulée, explique.
« Je fais du carrelage, mais je fais du moto taxi si n’y a pas de travail. Il est difficile de faire le transport aujourd’hui. Car un litre d’essence est monté à 40 000 francs dans le marché. Alors qu’allons-nous faire ? Se demande-t-il ? Je vis grâce au moto taxi. Alors si l’on dit de servir les engins qui consomment du gasoil sans ceux de l’essence, ce serait difficile à consommer. L’État devrait au moins faire un communiqué allégeant les choses. Pour que ceux qui les utilisent aussi soient servis à moitié. Au lieu de prendre un côté et laisser l’autre. Comment on va nourrir nos familles, si ça continue comme ça. », se demande ce motard
Actuellement à Kindia, les citoyens marchent sur de longues distances de 4 à 5 km à pied le matin et le soir avant de rejoindre leurs domiciles. À l’heure où on écrivait cet article à 11 h, tous les agents de la SONAP étaient à la station de Yéolé pour régulariser la situation qui prévalait ce matin dans cette station d’essence.
L’inquiète est grande. Car ici, les rues sont à moitié désertes. Il y a peu d’engins qui sont mobiles.
À signaler qu’aucun agent de la SONAP et gérant de la station ne s’est prêté au micro de notre reporter sur place.
Rachid Camara pour Conakry Infos depuis Kindia