Kindia : Les femmes protestent contre le bail du ‘’marché Wambélé’’ par les autorités communales

Les femmes du grand marché de Kindia communément appelé ‘’marché Wambelé’’ sont descendues dans les rues ce lundi pour protester contre le bail dudit marché par les autorités communales, a constaté Conakry Infos.

Selon une source proche de la mairie de Kindia, le marché n’a pas été baillé, mais plutôt reconstruit par l’homme d’affaires Sambassa Sacko pour une cogestion avec les autorités communales.

Descendues dans les rues, ces femmes se sont d’accord dirigées vers la commune puis au siège de la préfecture avant de faire le tour du marché avec une foule compacte.

Interrogée par Conakry Infos, M’mah Cissé, l’une des manifestantes a expliqué les raisons de leur descente dans la rue.

« Nous avons tapé à toutes les portes des autorités préfectorales de Kindia. Mais jusqu’à présent, on n’a pas eu un signe positif de la part des autorités. C’est pourquoi nous sommes descendues dans la rue pour manifester notre ras-le-bol. On n’est pas contre un individu, mais nous sommes contre un système. Qu’on nous restitue nos places comme lors du déguerpissement. On va continuer à se battre. Tout le monde est témoin de ce qui se passe ici. Ils ont baillé ce marché. Et le co-gestionnaire détient les clés de tous les boutiques et magasins. Le co-gestionnaire dit que pour rendre les clés, il faut qu’on lui restitue son argent. C’est ça le grand problème. Donc, pour clore, nous appelons le CNRD de nous aider (…) », a indiqué M’mah Cissé.

Les autorités communales se disent inquiètes du comportement de femmes du marché. C’est le cas du 4e vice-maire Aboubacar Keïta, dans une interview accordée à Conakry Infos a déclaré :

« On n’a pas baillé le marché. C’est une gestion concédée comme ça se fait à Kankan, à Faranah, à Boké, etc. On l’a fait pourquoi ? On la fait pour que chacun ait la même chance chez un opérateur qui va gérer et qui va nous rendre compte. Ce marché étaient composées d’anciennes boutiques qui étaient là. Je vous dis que la commune recevait 15 000 GNF ou 20 000 GNF par mois. Pendant que toute personne surlouait à des prix exorbitants, ça aussi venait résoudre ce problème-là. Voilà pourquoi nous sommes allés en cogestion. Donc, le conseil est allé pour cet objectif. C’est nous qui avons mené le combat pour avoir un marché étage. Sinon la gouverneure d’alors avait refusé qu’on ait un tel marché aujourd’hui. Nous nous sommes droits dans nos bottes. Ces femmes sont venues à la mairie, on les a dit d’aller chez le préfet. On pensait qu’on pouvait s’entendre. Maintenant qu’elles ne sont pas favorables au dialogue, on ne pourra rien faire (…). », a indiqué ce responsable communal de Kindia.

 

Kindia Rachid Camara pour Conakry Infos

Tel : 623 13 32 32