Kindia : Le Gouverneur annonce le début des opérations de récupération des domaines de l’Etat après le Ramadan

Le Gouverneur de la région administrative de Kindia, le général de brigade à la retraite, Ibrahima Kalil Condé a convié vendredi 22 avril, tous les administrateurs territoriaux civilo-militaires relevant de sa région administrative.

L’objet de cette rencontre qui s’est tenue à la maison de jeunes, était de partager avec les élus locaux le message du président de la transition, le colonel Mamady Doumbouya, visant à récupérer tous les domaines publics bâti ou non bâtis de l’Etat dans la région de Kindia.

C’était en présence des 33 chefs de quartiers de Kindia y compris les cinq élus locaux des communes urbaines des cinq préfectures composant la région administrative de Kindia.

« Tous ceux qui se sont accaparés des domaines de l’Etat vont les restituer, quel qu’en soit le minimum d’exemple d’atomes. Il faut qu’on rende à César ce qui lui appartient !  Cette mesure ne vise aucune ethnie encore moins un individu. Des instructions fermes nous ont été données pour récupérer tous ces biens. Donc, il faut qu’on les applique à la lettre (…). », a déclaré le Gouverneur de Kindia.

Et d’ajouter : « Je ne saurais vous dire le jour exact du début des opérations de déguerpissement des sites répertoriés. Mais retenez bien que ça sera après la fête de Ramadan. Donc, informez tous les occupants illégaux de libérer les lieux avant le coup d’envoi de ces opérations de déguerpissement. ».

Dans une interview accordée à Conakry Infos, le maire de la commune urbaine de Coyah, Abou Bangoura, invité à cette rencontre, s’est dit déçu de l’Etat guinéen.

« Il me serait très difficile de m’impliquer dans des commissions qui seront établies pour la récupération des domaines de l’Etat à Coyah. Nous avons entamé sur instruction de l’ancien régime un programme d’ouverture des voiries urbaines et de déguerpissement de la voie publique. On a reçu un ordre de mission, et cet ordre de mission a été exécuté à la lettre. Il y avait un plan cadastral de 1943 qui existait et que les gens avaient envahi par moment. Et par succession, il y avait des espaces verts, des domaines de l’Etat. Mais on a pris la responsabilité de dégager ces routes et de libérer ces espaces. Et aujourd’hui on est devant la justice. Les victimes ont porté plainte, et on nous a envoyés en citation directe pas d’autres instructions. L’ancien préfet Aziz Diop, le secrétaire général, le maire de la commune urbaine, le directeur préfectoral de l’habitat et deux de ses cadres. Nous sommes au nombre de 6 personnes aujourd’hui. Et, nous avons fait trois audiences. Si nous allons le matin, on reste sur les bancs là-bas jusqu’à 18 heures (…). », a révélé M. Soumah.

« L’Etat n’a pas pu lever le doigt pour nous sauver, alors que c’est l’Etat qui nous a commis à cette tâche. Aujourd’hui, nous sommes vraiment dans des difficultés. Et si vous envoyé une autre étape similaire à ça, ça serait très difficile pour nous de nous engager à fond, parce que l’administration, c’est une continuité. Voilà notre problème. (…). », a ajouté le maire de la commune urbaine de Coyah.

 

Rachid Camara pour Conakry Infos

Depuis Kindia