KINDIA : faute de places, des commerçants de Sans Loi dans la rue

Que faire pour subsister ? La question se pose à plus de 500 commerçants et vendeurs déguerpis du centre Sans Loi de Kindia depuis le 11 novembre dernier. Transformée en marché, dans la rue, le désespoir est lisible sur tous les fronts. Du matin au soir, en effet, chacun se débrouille autant que faire se peut.

Nous sommes lundi 28 décembre 2020 ! A Kindia, le soleil est au zénith. Dans la rue qui borde le centre commercial Sans Loi, récemment saisi par les autorités, plusieurs vendeurs et vendeuses, chassés de l’intérieur, font leurs petites affaires. Les uns accourent dans la direction des passants et leur proposent des articles divers, d’autres sont installés en bordure de route, les marchandises parfois étalés à même le sol. « Nous n’avons plus de place fixe, on se débrouille pour trouver de quoi nourrir la famille », raconte une vendeuse ambulante. A côté d’elle, sont alignés de nombreux détaillants de divers produits alimentaires, cosmétiques, vestimentaires etc.

Rencontré, Ousmane Bodje Baldé, président de la chambre préfectorale de commerce explique : « nous avons enregistré des pertes inestimables ». Selon lui, leurs produits, tels que du lait, de l’huile d’olives, des produits pharmaceutiques et des boites de mayonnaises etc. se gâtent dans leurs maisons : « il n’y a pas de boutiques pour les vendre ». Pour luiEl Hadj Ousmane Fataco, bailleur du centre doit se plier aux exigence de l’Etat et s’engager à terminer son contrat de construction du R+3, d’autant que des commerçants qui n’étaient pas avisés lui avaient déjà payer un an de loyer.

Richard Camara, correspondant

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