En marge de la célébration du 66e anniversaire de l’indépendance de la Guinée, le préfet de Kankan, le contrôleur général de police Kandia Mara, a solennellement mis en garde contre toute tentative de vandalisme sur la nouvelle stèle dédiée au président de la transition, le général Mamadi Doumbouya.
Ce monument, érigé au carrefour reliant les quartiers Banankoroda, Korialén et Énergie, symbolise l’hommage rendu au chef de l’État.
S’adressant à la foule en langue malinké, le préfet a évoqué les conséquences tragiques de tels actes, faisant allusion au cas du Dr Mohamed Dioubaté, médecin à l’hôpital régional de Kankan, accusé d’avoir brûlé une effigie du général Doumbouya.
Sans détour, Kandia Mara a averti que quiconque tenterait de vandaliser la stèle subirait le même sort que le Dr Dioubaté.
« Ce monument est là, et en tant que préfet, représentant du pouvoir central, je mets en garde ceux qui voudraient le dégrader, que ce soit en y dessinant ou en l’endommageant de nuit. Si nous attrapons quelqu’un en train de le faire, de la même manière que l’autre est parti (NDR), tu partiras aussi (…). », a déclaré le préfet avec fermeté.
Cette déclaration laisse peu de place au doute sur la mort du Dr Mohamed Dioubaté, survenue alors qu’il était en détention préventive.
Le message du préfet résonne ainsi comme un avertissement, voire une justification tacite, plongeant un peu plus les circonstances entourant le décès du médecin dans l’ombre.
Alors que la stèle se dresse fièrement à Kankan, elle semble désormais porter le poids non seulement d’un hommage, mais aussi d’un lourd mystère.
La voix du préfet, quant à elle, résonne comme un écho d’avertissement, où justice et pouvoir semblent s’entremêler.
Kadiatou N’Diaye