Kamsar : Le coronavirus provoque une chute de l’exportation du poisson vers l’Asie

Le commerce extérieur des poissons vers l’Asie a baissé Le coronavirus nous a impacté. Plusieurs barques ont cessé la pêche provisoirement ?

Après le déclenchement de la pandémie de coronavirus, les sociétés de pêche exportatrices de poissons dans la sous-préfecture de Kamsar traversent une période difficile.

Située à 300 km au Nord de Conakry, la sous-préfecture de Kamsar compte trois débarcadères dont Salamouya, Kassapo et Port-Nènè.

Selon le Directeur des opérations marketing de la société Adams pêche de Kamsar, N,fa Aboubacar Soumah, la pandémie de coronavirus a beaucoup impacté l’économie des sociétés locales évoluant dans le secteur halieutique.

« Le prix du poisson est à la hausse. Le marché mondial commence a chuté. Nos exportations sont destinées à la Corée du Sud, précisément à Séoul. Avant, on expédiait 2 à 3 conteneurs vers ce pays. Mais depuis que la pandémie de coronavirus a commencé, nos productions ont chuté. Cela a réduit les barques qui pêchent en mer, il y a de cela un mois. Le commerce extérieur des poissons vers l’Asie a baissé. Le coronavirus nous a beaucoup impactés. Plusieurs barques ont arrêté le mouvement. Ensuite, nous sommes dans la marée haute. Il y’a de ces marées, on peut avoir 22.000 dollars US. On veut que le prix du poisson baisse. Avant, un kilo de ‘’bobo’’ coutait 8 000 fg à 1.0000 francs guinéens le kilo. Aujourd’hui, le kilo de ‘’bobo’’ premier est à 100.000 GNF, deuxième à 80.000 GNF et troisième à 50.000 GNF. Par exemple, notre société Adams Pêche a une trentaine de barques en bois. Nous péchons les bobo, fagba (de son nom scientifique lengoa) et les komo-komo. La pêche artisanale guinéenne a de sérieux problèmes en mer, surtout dans nos zones territoriales marines entre la Guinée et la Guinée Bissau. Nos pêcheurs sont trop fatigués de ce côté dû au manque de contrôle efficace par l’ANAM. Nous sommes confrontés aussi au repésage des poissons en haute mer. Maintenant même, si vous financez un pêcheur, quand il sort et gagne des poissons, il va le revendre à une société nationale ou à des Chinois. Les pêcheurs artisanaux guinéens souffrent par le manque de la subvention de la part de l’État. », a expliqué.

Pour le chef du débarcadère de Port-Nènè de Kamsar, Fodé Bérété Camara, également président du comité de développement des débarcadères, outre la pandémie de coronavirus, les pêcheurs guinéens sont obligés de chercher deux licences pour pouvoir pêcher sur les eaux de Guinée et de Guinée Bissau.

« Actuellement, nous prenons deux licences, une pour la Guinée et une autre pour la Guinée Bissao. Nous demandons humblement au ministère des pêches et de l’économie maritime de se concerter avec le ministère des pêches Bissao-Guinéen afin d’être libérés en mer. Ensuite, nous travaillons avec les bateaux chinois qu’on appelle Teki-tonko, parce qu’ils ne nous trompent pas. Quand vous les financez, ils ne vous trompent jamais. Nous manquons de matériels de pêche. Et depuis que le gouvernement Alpha Condé nous a donné les 40 moteurs de pêche, on n’a pas eu d’autres équipements de pêche. Les bateaux de pêche chinois refusent d’aller en haute mer. Ils sont dans le chenal avec les barques en bois. Cependant, ils ne doivent pas pêcher en un lieu. Ils doivent aller jusqu’à 4.000 mailles. Le Port-Nènè de Kamsar a enregistré 1.500 barques motorisées. », a indiqué M. Bérété.

 

Rachid Camara