Après leurs condamnations par défaut, le 11 mars dernier, à deux ans de prison ferme pour complicité de détournement présumé de fonds publics d’un montant de 13 milliards de francs guinéens, les avocats des anciens ministres Ousmane Doré et Mohamed Camara ont introduit un acte d’opposition auprès du tribunal de première instance de Kaloum. Cités à comparaître à nouveau pour être jugés de façon contradictoire, le procès a repris le 22 avril.
Dans son réquisitoire, le procureur Algassimou Diallo n’a retenu aucune charge contre l’ancien ministre Ousmane Doré, qui dans cette affaire n’a selon lui joué que son rôle de ministre de l’Economie et des finances, affirme.
Par contre, il estime que le ministre de l’Agriculture, Mohamed Camara, n’a pas pris toutes les dispositions en tant que maître d’ouvrage et président du Comité de pilotage du Projet coton, pour sécuriser les fonds mis à sa disposition.
Il requiert contre lui deux ans de prison ferme et la confiscation de tous ses biens pour délit de « complicité de détournement de deniers publics ».
Son avocat, maître Ousmane Doukouré a plaidé non coupable et déclaré que dans cette affaire les responsabilités sont ailleurs.
RFI