Journée d’assainissement : le constat révèle un engouement très faible chez les populations

Dans le cadre de la journée d’assainissement décrétée par le premier ministre chef du gouvernement, Ibrahima Kassory Fofana, les derniers samedis de chaque mois, en cette journée du 28 septembre, le constat dénote une faible implication des populations par endroit dans la capitale Conakry.

C’est le cas dans la commune de Ratoma, précisément sur le tronçon Kaporo-Lambandji en passant par le rond point de la T5 et Cosa, en haute banlieue.

Sur le long de cet axe, les services de sécurité ont érigé des barrages pour empêcher les usagers de la route de vaquer à leurs occupations de 6h à 11h.

Malgré toutes les dispositifs mises en place par les forces de l’ordre, certains automobilistes et conducteurs de moto taxi continuent tant bien que mal à augmenter leurs chiffres d’affaires, comme le témoigne cet officier de la prévention routière qui a requis l’anonymat.

« Nous sommes au centre commercial de Lambandji, notre rôle dans le cadre de l’assainissement pendant les derniers samedis, c’est d’empêcher les véhicules de circuler sauf les véhicules qui transportent les ordures et ceux qui ont les macarons qui sont délivrés uniquement dans les communes ou gouvernorats etc. Mais parfois, nous enregistrons des problèmes sociaux tel que : les cas de maladie et parfois nous rencontrons des difficultés de la part des taxis motos qui nous offensent, mais si toute fois on arrive à mettre mains sur eux, nous les déposons au poste de police le plus proche », a-t-il indiqué.

 

Par ailleurs, nous avons rencontré un petit groupe de jeunes entourés par des vieilles femmes, qui se donnaient la main pour dégager la terre, déversées sur la chaussée, au quartier kinifi, situé entre Lambandji et Kobaya.

« Nous sommes en train de nous acquitter de notre devoir de citoyenneté qui consiste à assainir la ville de Conakry tous les derniers samedis de chaque mois. Ce qui nous motive, c’est parce que nous nous sommes dit qu’avant de réclamer son droit il faut d’abord s’acquitter de son devoir. Et pour terminer, j’aimerais inviter tous mes concitoyens de participer activement au développement de notre société, parce que, qui parle de l’État, fait appel à la participation de chacun, dans le développement socio-économique », a déclaré Camara Bourhane, citoyen de Lambandji, Kinifi.

Il faut noter qu’au niveau du rond-point d’Enco5 en passant par le carrefour Cosa, où l’on pouvait observer un important déploiement des agents de la CMIS de la place, accompagnés par des élèves policiers, habillés tous en uniforme, placés tout au tour du carrefour  »pour empêcher » comme disent-ils la circulation et assurer la protection des citoyens qui, à pieds longent le long de la route le prince pour vaquer à leurs programmes.

Boubacar Sidy BAH