Incident au TPI de Coyah : ‘’ C’est un sujet que j’aborde avec beaucoup de gêne en tant que magistrat ‘’. Charles Wright

Le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Coyah a giflé l’avocat d’une partie civile, Maître Facinet Sylla, en pleine plaidoirie le mercredi 25 octobre dernier. Selon des informations, le magistrat Almamy Sékou Keïta s’est jeté sur lui avant de lui coller une bonne gifle.

Invitez dans l’émission On refait le Monde de Dioma fm ce vendredi 27 octobre, le ministre de la Justice et des droits de l’Homme a réagi à cette actualité :  » C’est un sujet que j’aborde avec beaucoup de gêne en tant que magistrat, mais aussi en tant que premier responsable du département de la justice et des droits de l’homme. Quand on est magistrat, tout comme avocat, on est tous astreints au respect de ce qu’on appelle des règles déontologiques. Ça veut dire que quand vous prenez juste du côté de l’avocat, la loi qui régit l’organisation de la profession d’avocat, pose le problème en terme simple. Il est dit qu’en tout lieu et en toute circonstance, l’avocat est tenu de s’adresser avec modération et courtoisie  » , a expliqué le ministre

Depuis le Rwanda, Alphonse Charles Wright a déploré cette attitude du procureur près le Tribunal de première instance de Coyah, le patron du département de la Justice laisse entendre que les magistrats dans l’exercice de leur fonction sont tenus au respect de la déontologie :  » Le Magistrat, en tout lieu et en toute circonstance, vous devrez avoir la retenue. Vous avez une balance où pèsent à la fois des obligations déontologiques à l’égard du magistrat, mais aussi à l’égard de l’avocat. Parce que quand vous prenez l’article 68, cette disposition indique clairement que l’avocat doit à tout moment et en tout lieu observer une conduite exemplaire « , a réagi Alphonse Charles Wright

Le ministre de la Justice soutien, par ailleurs, que rien ne justifie cette attitude du procureur de Coyah :  » Autant l’avocat doit du respect au magistrat, autant le magistrat doit le même respect à l’avocat. Maintenant, si par extraordinaire un avocat ou un magistrat arrive à violer ces règles déontologiques au cours d’une audience, quelle est la conduite à tenir?? Ce n’est pas la bagarre, ce ne sont pas les injures, ce n’est pas l’échange des propos « , a fait comprendre le garde des sceaux depuis le Rwanda

 

Mamadou Samba Barry