[dropcap]I[/dropcap]nformer, former et sensibiliser les membres du conseil national de la communication, des réseaux et unions des journalistes sur les questions de genre et de violences basées sur le genre. Tel est le but d’un atelier de formation qui s’est tenu les mercredi 14 et jeudi 18 septembre à Conakry à l’intention des hommes de médias, a constaté Conakryinfos
Dans son allocution, la Directrice pays PNUD, Mme Metsi Makhetha, présente à la cérémonie d’ouverture, a estimé d’une part que les progrès restent faibles face à l’ampleur des violences faites aux femmes, même si d’autre part la protection des droits des femmes a beaucoup évolué ces dernières années, et qu’il y a eu un progrès notable dans la prise en charge des femmes affectées par les VBG.
« Neuf Guinéennes sur dix ont été victimes d’au moins un acte de violence déjà à partir de 15 ans et que dans 76% des cas, il s’agit de violences physiques et près de 50% sont des violences sexuelles. De janvier à décembre 2013, 689 cas de violences exercées sur les femmes ont été rapportés par l’office de protection du genre et des mœurs », a-t-elle indiqué.
Et d’ajouter que ‘’la Guinée se trouve parmi les huit pays ayant les plus grandes disparités entre les femmes et les hommes dans l’espace OCDE (organisation de coopération et de développement économique)’’.
Pour terminer, Mme Metsi a réaffirmé l’engagement du PNUD à poursuivre son appui au gouvernement guinéen dans ses efforts pour l’amélioration des conditions de vie des populations et surtout celles des femmes.
Cet atelier marque un nouveau départ dans le rôle que les mass-médias sont prêts à jouer pour accompagner les progrès réalisés afin d’atteindre l’objectif « Zéro violence à l’égard des femmes » en Guinée.
C’est dans cette optique que Mme Sanaba Kaba, ministre de l’Action sociale et la Promotion féminine a rappelé dans son intervention que « ladite rencontre s’inscrit en droite ligne des préoccupations du gouvernement à travers notre département pour la prise en compte des questions de genre et de lutte contre les violences basées sur le genre au sein de vos structures respectives ».
« La recherche de l’égalité entre les sexes et de lutte contre les violences basées sur le genre constituent non seulement un problème de développement, mais également au respect des droits humains des hommes/garçons et des femmes/filles.
L’ampleur des inégalités et des disparités entre les sexes proviennent essentiellement des injustices socioculturelles, économiques et politiques auxquelles les femmes et les filles sont victimes depuis une décennie.
L’impact des inégalités de genre et de chance entre les hommes et les femmes est un phénomène qui transcende les races, les classes sociales, les religions, l’appartenance ethnique et le niveau de développement.
« Il se manifeste de différents manières, y compris les discriminations et les violences à l’égard des femmes, les disparités dans l’accès aux services de base tels que l’éducation, la santé, dans les postes de prise de décisions, l’inégalité de traitement devant la loi, le faible financement des questions d’égalité, la féminisation de la pauvreté et du VIH/SIDA », a-t-elle expliqué.
« La réponse à ces injustices et disparités réside dans la volonté politique manifeste de notre Etat à traduire en actes concrets la signature et la ratification des instruments juridiques internationaux, régionaux et sous-régionaux telle que la convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard de la femme » », a-t-elle conclu.
Nènè Amy Diallo
Conakryinfos.com