[dropcap]A [/dropcap]l’issue de la réunion, le bureau exécutif du FN a décidé d’exclure Jean-Marie Le Pen. Une « issue » logique, a réagi la présidente du parti Marine Le Pen.
« De l’indignation et de la tristesse ». Jean-Marie Le Pen s’est dit, sur i-Télé, « indigné, « piégé » et « victime d’un guet-apens ». « Il y a de l’indignation et de la tristesse », a confié celui qui est « parlementaire depuis 60 ans ». « J’ai été piégé parce que les sbires (…) en face de moi attendaient l’ordre de Marine Le Pen qui était un ordre d’exclusion », a-t-il détaillé.
Convoqué au Carré, le surnom du siège du FN, le président d’honneur, 87 ans, devait répondre de quinze dérapages, dont ses propos réitérés sur les chambres à gaz. A l’issue de la réunion, il avait « exprimé le souhait que cet épisode un petit peu polémique soit une étape vers la réunification active du FN ». « Je ne demande pas de l’indulgence, mais la justice », avait-il également lancé, qualifiant le différend avec sa fille de « problème politique ».
« Issue » logique, selon Marine Le Pen. A l’issue de cette exclusion, la présidente du Front national, Marine Le Pen, a déclaré jeudi soir à l’AFP qu’il s’agissait d’une « issue » logique, tant son père a « multiplié les fautes ». « Jean-Marie Le Pen a enclenché un processus dont il connaissait l’issue en multipliant les fautes depuis de longues semaines, qui ne pouvaient qu’entraîner une décision de ce type ». « Je pense que les membres du bureau exécutif ont souhaité défendre l’intérêt supérieur du mouvement face à un comportement de plus en plus hostile et nuisible » au FN du cofondateur du parti d’extrême droite, a-t-elle ajouté.
Marine Le Pen et Florian Philippot avaient décidé de ne pas assister à cette réunion pour « ne pas être juge et partie ». Marie-Christine Arnautu, seule proche de Jean-Marie Le Pen au sein du bureau exécutif, a quant à elle confié son « impression d’avoir été victime d’une mascarade », lors de la réunion de jeudi après-midi.
Jean-Marie Le Pen va contester. Sur i-Télé, Jean-Marie Le Pen a déclaré jeudi qu’il intenterait « bien évidemment » un recours « devant les autorités compétentes ». « Marine Le Pen méprisera la justice comme elle l’a fait les trois fois précédentes », a-t-il aussi déclaré. Frédéric Joachim, son avocat, a indiqué qu’il demanderait « l’annulation de cette mesure devant les tribunaux, à travers une procédure d’urgence ».
Europe 1