Les raisons de la suspension du colonel Youssouf Traoré seraient liées par le simple fait qu’il aurait dénoncé au cours de la réunion les malversations d’une grande ampleur dont s’est rendu coupable le président de la Féguifoot et l’illégalité de la décision de suspension du vice-président Djibril Diarra.
Pour nombre d’observateurs, cette autre suspension ne serait pas une surprise puisque quelques jours avant cette réunion, le colonel Youssouf Traoré a été le seul membre du comité exécutif de la Féguifoot à prendre le courage d’adresser une lettre musclée à son institution pour dénoncer sa mauvaise gestion.
On l’a dit et redit que cette Fédé atteint sa limite, car elle est gérée par une bande de copains dirigée par le président Super V.
Pour preuve, pendant cette première réunion ordinaire, quatre points étaient à l’ordre du jour : Lectures des courriers dont certains étaient parvenus après plus de six mois, soient quelques jours seulement après la suspension de Becken Diarra et qui parlaient même de l’illégalité de cette sanction ; inauguration du nouveau siège qui serait prévue pour le 5 juin prochain ; pose de la première pierre de la construction de l’hôtel d’hébergement des sélections nationales et divers.
Suite à la demande d’approbation de l’ordre du jour, le colonel Youssouf Traoré a demandé d’insérer quelques points, notamment la présentation, l’examen et la validation du bilan de l’exercice écoulé 2013, conformément aux dispositions des articles 71 et 72 des statuts de la Féguifoot et de la note circulaire N°1357 du 17 mai 2014 de la FIFA, prescrivant l’audit annuel des comptes de la Fédé, y compris les fonds ; le compte-rendu de la mission d’évaluation des incohérences constatées dans les états comptables produits par les comptabilités de la Fédé ; le réexamen de la légalité et de la régularité de la décision de suspension du vice-président Becken Diarra. Ce dernier point dont la pertinence a été appréciée par tous les membres du comité présents à la réunion sous réserve de la convocation spéciale à cet effet.
Contre toute attente, après l’évacuation des points inscrits à l’ordre du jour, le président Salifou Camara a préféré outrepasser sa compétence pour prendre une décision de sanction comme d’habitude.
Aujourd’hui, avec cette décision, tout porte à croire que le président Salifou Camara a creusé sa propre tombe. On a l’impression qu’il a vu lui-même sa propre fin. Ceux qui disent qu’il ne sait même plus là où aller ont certainement raison. En tout cas avec cette sanction illégale qui est un autre règlement de compte contre un dirigeant honnête, le football guinéen qui allait très mal, sombre davantage.
Et à l’allure où vont les choses, il est temps pour les autres membres dudit comité de monter au créneau pour rappeler leur président à l’ordre. Sinon, il finira par les suspendre tous à l’image de Becken Diarra et du colonel Youssouf Traoré.
L’heure est grave à la Féguifoot ; et pour ce faire tout le monde doit se lever pour sauver le football guinéen qui aura bientôt en face les éliminatoires de la CAN avec la sélection nationale qui, à cause de son absence à la dernière CAN, joue gros dans cette compétition.
Banf
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