[dropcap]E[/dropcap]atsa se veut ainsi le premier restaurant robotisé haut de gamme. L’établissement est garanti « sans file d’attente, sans caissier et sans absurdités », dixit la page d’accueil du site. Une promesse intenable du fait de l’effet de mode suscité par cette cantine aseptisée d’un genre nouveau. Depuis quelques jours, une kyrielle de clients curieux déferlent en effet devant le 121, Spear Street.
Un self-service aux allures futuristes
« Nous proposons à notre clientèle une cuisine à des tarifs incroyables », se félicite Tim Young, son cofondateur, dans les pages du Time. Et d’ajouter, pas peu fier : « Ce que nous avons imaginé intrigue et fait planer un certain mystère. » L’invention en question ? Un self-service aux allures futuristes où l’on réceptionne soi-même son repas derrière un cube numéroté sur lequel sont projetés les noms des clients. L’idée est d’agrémenter un bol de quinoa – l’ingrédient phare de l’établissement – de produits de saison bons pour la santé parmi lesquels figurent, entre autres, roquette, maïs grillé, guacamole, feta, panais, pois chiche, ou encore noix de pécan. Bref, un anti-junk food de la restauration rapide.
Le tout pour la somme raisonnable de 6,95 dollars (soit environ 6,15 euros). La preuve, argue-t-on chez Eatsa, que bien manger n’est pas l’apanage des gros budgets ni des cordons-bleus. Quelques minutes suffisent à la préparation du plat d’une salade composée pauvre en graisse, mais riche en protéines.
Côté paiement, les clients n’auront pas plus d’interaction humaine. Tout se règle en ligne et par carte bancaire, la maison n’acceptant – évidemment – pas de liquide. Dans ce décor de science-fiction – la clef de voûte de son succès naissant –, les créateurs nous font miroiter une « addiction saine aux fast-foods ». L’avantage, se dit-on, c’est qu’une tablette n’exige pas de pourboire.
Le Point