« Les expulsions vont commencer », « Les émeutes continuent », « Des soldats américains refusent l’ordre d’exécuter des familles de membres de l’EI »: les titres et les articles de cette Une cherchent à projeter ce que serait l’actualité avec le magnat de l’immobilier new-yorkais installé à la Maison-Blanche.
Même si le sénateur du Texas Ted Cruz vient de lui infliger plusieurs revers, Donald Trump reste nettement en tête dans la course à l’investiture républicaine.
Plusieurs grands journaux américains, du New York Times au Los Angeles Times ou encore le Washington Post, se sont déjà clairement prononcés contre la candidature de Donald Trump dans leurs éditoriaux. Mais aucun n’était allé jusqu’à une telle prise de position appuyée par un exercice de politique-fiction.
Appel à arrêter Trump
Dans les articles inventés de toutes pièces, le prestigieux quotidien cite Donald Trump qui, lors d’un discours, s’engage à expulser 11,3 millions d’immigrés clandestins sur deux ans, « si vite que vous en aurez la tête qui tourne ».
Un autre article évoque les conséquences de la création de droits de douane allant jusqu’à 45% sur les produits importés de Chine et 35% sur certains produits venus du Mexique.
Dans le scénario imaginé par le Boston Globe, les marchés réagissent très mal à ces annonces et l’indice Dow Jones de la Bourse de New York perd plus d’un tiers de sa valeur en trois semaines.
Cette fausse Une est accompagnée d’un vrai éditorial intitulé « Le parti républicain doit arrêter Trump ». La vision de l’avenir des Etats-Unis du milliardaire est décrite comme « profondément dérangeante » et contraire aux valeurs essentielles de la nation.
Publier une fausse Une satirique permet « de prendre l’homme au mot. Et sa vision de l’Amérique promet d’être aussi atroce dans la vraie vie qu’elle apparaît en noir et blanc sur cette page », explique l’éditorial.
ats